© Petro Feketa - Fotolia.com

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A la rentrée 2017, près de 29 % des élèves de primaire repasseront à la semaine de 4 jours, selon le ministère de l’Education nationale.

« Tout a été fait à l’envers »

Pour François Testu, chronopsychologue interrogé ce mardi par la Croix, ce retour sera néfaste pour les écoliers. « Cela va allonger les journées, surtout l’après-midi alors que c’est à ce moment que les enfants sont le moins réceptifs », explique-t-il. D’autant plus que pour lui, « rien ne prouve scientifiquement que la réforme a plus fatigué les enfants »

Claire Leconte, chronobiologiste également citée par la Croix, estime que l’épuisement des enfants, dont on a souvent accusé la réforme des rythmes scolaires, est liée à une mauvaise mise en place du dispositif, et à des emplois du temps mal conçus. « On a oublié la notion de base : celle de concentrer le temps de travail le matin », souligne-t-elle, estimant que la réforme partait « d’une bonne intention », mais que « tout a été fait à l’envers ». Elle met également en cause le rythme de vie des élèves en dehors de l’école.

Un argument déjà avancé par l’ancienne ministre de l’Education nationale Najat Vallaud-Belkacem, qui avait affirmé en mai dernier que la fatigue des élèves de primaire était peut-être davantage liée aux couchers tardifs qu’à la réforme des rythmes.

Un intérêt financier pour les communes ?

Pour François Testu, les communes reviendraient surtout à la semaine de 4 jours pour des raisons financières. L’AMF estimait que le coût net annuel pour les communes s’élevait en 2016 à 161 euros par enfant inscrit aux activités périscolaires.

Des propos démentis par Christian Schoettl, maire de Janvry, qui repassera à 4 jours en 2017. « C’est une injure. Moi, cela ne me coûtera pas un centime de moins de revenir à la semaine de quatre jours », affirme-t-il sur francetvinfo. « Il est faux de penser que la semaine à quatre jours et demi permettait aux enfants d’avoir des journées moins chargées. La réforme proposée était une demi-mesure qui provoquait une inégalité flagrante entre les communes riches et les communes pauvres ».