A la rentrée 2017, près de 29 % des élèves de primaire repasseront à la semaine de 4 jours, selon le ministère de l’Education nationale.
« Tout a été fait à l’envers »
Pour François Testu, chronopsychologue interrogé ce mardi par la Croix, ce retour sera néfaste pour les écoliers. « Cela va allonger les journées, surtout l’après-midi alors que c’est à ce moment que les enfants sont le moins réceptifs », explique-t-il. D’autant plus que pour lui, « rien ne prouve scientifiquement que la réforme a plus fatigué les enfants »
Claire Leconte, chronobiologiste également citée par la Croix, estime que l’épuisement des enfants, dont on a souvent accusé la réforme des rythmes scolaires, est liée à une mauvaise mise en place du dispositif, et à des emplois du temps mal conçus. « On a oublié la notion de base : celle de concentrer le temps de travail le matin », souligne-t-elle, estimant que la réforme partait « d’une bonne intention », mais que « tout a été fait à l’envers ». Elle met également en cause le rythme de vie des élèves en dehors de l’école.
Un argument déjà avancé par l’ancienne ministre de l’Education nationale Najat Vallaud-Belkacem, qui avait affirmé en mai dernier que la fatigue des élèves de primaire était peut-être davantage liée aux couchers tardifs qu’à la réforme des rythmes.
Un intérêt financier pour les communes ?
Pour François Testu, les communes reviendraient surtout à la semaine de 4 jours pour des raisons financières. L’AMF estimait que le coût net annuel pour les communes s’élevait en 2016 à 161 euros par enfant inscrit aux activités périscolaires.
Des propos démentis par Christian Schoettl, maire de Janvry, qui repassera à 4 jours en 2017. « C’est une injure. Moi, cela ne me coûtera pas un centime de moins de revenir à la semaine de quatre jours », affirme-t-il sur francetvinfo. « Il est faux de penser que la semaine à quatre jours et demi permettait aux enfants d’avoir des journées moins chargées. La réforme proposée était une demi-mesure qui provoquait une inégalité flagrante entre les communes riches et les communes pauvres ».
Même si je partage l’avis cité ci-dessus, il n’est pas non plus prouvé scientifiquement que la formule actuelle améliore les résultats. Par contre elle favorisait l’ouverture de l’école et des élèves à d’autres pratiques, à d’autres personnes…
Il faut dire aussi que l’objectif initial était de réduire la journée et là c’était significatif. Mais comme la plupart ont ‘dégagé’ le vendredi aprem. facile de parler de la fatigue!
Quant à ce maire qui prétend que cela ne fera pas d’économies, lol!!! Cela fera par contre moins d’emplois dans sa commune! Je vis dans une région rurale et souvent les communes s’étaient regroupées pour mettre en place qq chose de cohérent.Dommage
Monsieur le maire de Janvry ferait bien de prendre connaissance des évaluations scientifiques faites (et oui li y en a eu plusieurs ! ) qui démontrent l’ineptie de la semaine de 4 jours.
Oui Mr Testu a raison , dans cette affaire on néglige complètement l’intérêt de l’enfant au détriment des avantages pécuniers. Tant que nos élus considéreront que les budgets consacrés à la jeunesse sont une charge alors qu’ils sont un investissement nous aurons ce type de réaction.
Il y a certes des avantages pécuniers pour les communes mais pour le vivre, les enfants sont très très fatigués en fin de période car ils doivent se lever 5 jours de suite, du coup, les apprentissages sont plus difficiles. Les difficultés financières des communes sont telles que la somme allouée à chaque enfant diminue d’année en année (pour ne représenter à la rentrée que 25€ et encore, nous ne sommes pas sûrs d’avoir nos cahiers avant octobre!!), tout ça pour que les élèves fassent du coloriage ou jouent dans la cour.
Je ne parlerai pas des périodes de 12 semaines consécutives (dont les avantages pécuniers ne sont intéressants que pour le tourisme alpin…) alors que d’autres ne durent que 5 semaines… Autant dire que les dernières semaines les élèves ne sont plus du tout capables de s’investir. Le travail est plutôt à faire de ce côté là!
Contrairement à ce que dit Claire Lecomte, tout n’a pas été fait à l’envers. Simplement la réforme de Vincent Peillon a été trop timide pour être réellement efficace. Modifier les rythmes scolaires nécessitait, non seulement de s’occuper de la semaine mais aussi de l’année scolaire entière. Et il fallait prendre en compte les élèves du collège et l’enseignement privé. Certes cela aurait fait hurler un peu plus les adultes, mais il aurait été certainement plus facile alors d’expliquer, au travers d’un projet ambitieux, que l’intérêt des élèves était là. Il faut rappeler que nos élèves français font partie de ceux qui ont le plus d’heures de cours dans le nombre le plus réduit de jours, et pour des résultats constatés aux évaluations PISA pas bien glorieux. La réforme des rythmes rapprochait la France de la moyenne des pays de l’OCDE, le retour à 4 jours nous en éloigne à nouveau..
Plus de deux tiers des élèves resteront donc à 5 jours. Bravo, il n’y a pas eu le vent de panique attendu ou même espéré par certains! Lorsqu’une commune a réussi à mettre sur pied des activités qui profitent effectivement aux enfants, elles ne sont pas décidées à perdre l’avantage obtenu. Merci aux maires et aux maîtres qui ont compris cela. Même si une évaluation sérieuse devra être réalisée avant de tout détricoter… Et pourquoi pas vacance le mercredi et classe le samedi matin avec les activités prévues en fin d’après-midi, la fatigue des enfants serait moindre et la chronobiologie écoutée.
tous ces chronobiologistes qui n’ont jamais fait classe de leur vie feraient mieux de se taire
les enfants sont usés, les taps sont en majorité ininteressants et fatigants car les enfants doivent rester encore à l’école plus longtemps !
vive le retour aux 4 jours ! et s’il n y a eu qu’un tiers des communes qui sont revenus à 4 jours c’est parce que la plupart n’ont pas eu le temps de reorganiser .. reste le cas des communes socialistes qui tiendront en otage enfants enseignants et familles par leur ideologie stupide ! la claque aux elections devraient les faire pourtant sortir de leurs certitudes !