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87 000 jeunes sont toujours sans affectation à l’université pour la rentrée 2017. Alors que les effectifs à l’université augmentent depuis plusieurs années, certaines filières très demandées ne peuvent satisfaire toutes les demandes et doivent procéder à un tirage au sort pour départager les étudiants ayant candidaté via APB.
Certains bacheliers se retrouvent ainsi sans point de chute pour la prochaine rentrée. C’est notamment le cas de Tancrède, titulaire d’une mention assez bien avec 13 de moyenne générale. Le jeune homme a expliqué sa situation dans une tribune envoyée aux médias le 14 juillet : « J’attendais avec angoisse les résultats de l’ultime vague d’affectation d’APB. Et le couperet est tombé: rien, aucune université pour me prendre, même pas Nanterre, ma fac de secteur », peut-on lire sur L’Express.
« Nous sommes nombreux à être restés sur le carreau, à avoir fait confiance à notre système éducatif et à l’égalité des chances […] Je vais sans doute, comme beaucoup de Français, tenter de partir faire mes études secondaires à l’étranger et peut-être ne reviendrai-je pas », conclut-il. Il n’est pas le seul à s’exiler pour ses études. « Sur APB, j’avais été admise à l’université de Créteil. Mais quand j’ai vu que j’avais été prise à Cambridge, je n’ai pas hésité », raconte Sara, rencontrée par Le Figaro à l’université de Cambridge en 2015. « Chaque année, plus de 5 000 Français postulent sur UCAS, l’APB anglais », estime Le Figaro.
« Les facs françaises débordent »
92 licences ont pratiqué cette année le tirage au sort pour départager les étudiants, à l’issue de la dernière phase d’APB, selon le Monde. Certains étudiants, reçus au baccalauréat avec de très bonnes notes, ont ainsi été refusés dans les filières qui les intéressaient. « Les facs françaises débordent, 40 000 étudiants en plus par an, une hausse qui devrait perdurer jusqu’en 2022 », estime le journaliste de LCI, Renaud Pila, sur Twitter.
La ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, a confirmé lundi 17 juillet sur France Inter son intention de mettre fin à cette pratique dès 2018. Elle a annoncé l’ouverture d’une concertation à ce sujet, associant parents d’élèves, étudiants et « l’ensemble des protagonistes de l’enseignement supérieur et de l’enseignement secondaire ». En mai dernier, elle avait évoqué la mise en place de « pré-requis » à l’entrée en licence pour remplacer le tirage au sort actuellement pratiqué.
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