
Classe de maternelle © Tyler Olson – Fotolia.com
Le rapport de l’OCDE Petites enfances, grands défis 2017 indique que « les pays devraient faire plus d’efforts pour proposer des services d’éducation et d’accueil des jeunes enfants (EAJE) de qualité et abordables. » L’objectif : « favoriser la mobilité sociale et donner à plus d’enfants la possibilité d’exploiter pleinement leur potentiel ».
Cette étude montre « que ces dernières années, la plupart des pays ont accru leurs investissements afin de développer la préscolarisation et d’ouvrir plus de structures d’accueil et d’écoles », explique le communiqué de l’OCDE, dont la volonté est d’ « améliorer les conditions de travail des enseignants, d’assurer un accès équitable à tous les enfants et d’instaurer de nouvelles méthodes d’enseignement ».
« De meilleurs résultats que les autres »
Selon les données de PISA 2015, dans quasiment tous les pays de l’OCDE, les jeunes « de 15 ans qui ont été préscolarisés lorsqu’ils étaient petits obtiennent de meilleurs résultats que les autres ». Parmi ces jeunes, « les enfants issus de milieux défavorisés sont ceux qui en profitent le plus ».
« Mettre à disposition de tous les enfants des services d’accueil et d’éducation de qualité permet de jeter les bases du développement futur des compétences, favorise la mobilité sociale et soutient la croissance inclusive », explique Gabriela Ramos, Directrice du Cabinet de l’OCDE et Sherpa du G20, à l’occasion de la présentation du rapport au Mexique.
Le Mexique fait partie des pays dont le taux de préscolarisation des enfants de moins de trois ans a augmenté de plus de 15 points entre 2005 et 2014 avec l’Autriche, le Chili, la Russie, Israël, la Lettonie, la Pologne, le Portugal et la Slovénie. En moyenne dans l’OCDE, 70% des enfants de moins de trois ans sont préscolarisés. Avec 95% ou plus, la Belgique, l’Espagne, la France, l’Islande et la Norvège sont les champions dans ce domaine.
« L’accès aux services d’EAJE n’est pas une garantie de qualité »
Le rapport précise néanmoins : « L’accès aux services d’EAJE n’est pas une garantie de qualité ». Notamment en ce qui concerne les programmes pédagogiques, pas toujours équilibré selon le rapport. « Dans les crèches, il faut être plus exigeant sur la partie pédagogique », explique ainsi Eric Charbonnier, expert de l’OCDE sur les questions d’éducation, interrogé par France Inter.
Dans les 17 Objectifs de développement durable (ODD) établis lors du sommet des Nations unies à New York en 2015, il fut décidé que, d’ici 2030, « toutes les filles et tous les garçons aient accès à des programmes de développement et d’accueil de la petite enfance et à une éducation préscolaire de qualité qui les préparent à suivre un enseignement primaire ».
Autre problème pointé du doigt par le rapport : le nombre d’enfants par classe. Selon un précédent rapport de l’OCDE, les classes de maternelle en France sont surchargées. « Ce qui fonctionne dans les pays nordiques au Canada, en Australie et en Nouvelle-Zélande, c’est qu’on a des salles de classe moins chargées et que les enseignants sont bien préparés pour une pédagogie plus innovante », ajoute Eric Charbonnier sur France Inter.
et …surtout : il faut réduire le nombre d’élèves par classe en maternelle pour avoir des pédagogies innovantes !
Je suis très étonné par ce chiffre de l’ OCDE selon lequel en France 95% des enfants de moins de 3 ans seraient scolarisés. Je ne sais pas qui a fourni ces statistiques. Il y a confusion entre les moins de 3 ans et les plus de 4 ans .