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Quel est le profil type du mauvais élève en anglais ?
Il n’existe pas de profil type de mauvais élèves en anglais. Que ce soient les adolescents ou les adultes, tous font beaucoup d’efforts pour apprendre cette langue. Ils sont en effet persuadés que l’anglais est fondamental dans leur quotidien.
Mais j’ai le sentiment, en tant qu’enseignant, que lorsque l’élève est extraverti, celui-ci va davantage réussir en langues étrangères. Il va en effet prendre la parole plus fréquemment en cours, sans avoir peur, par exemple, de faire des fautes à l’oral. Il bénéficiera de davantage d’entraînements et augmentera, sans le savoir, son niveau. Mais d’un autre côté, j’ai aussi rencontré des élèves extrêmement timides, qui n’osaient pas prendre la parole en classe et finalement avaient un bel anglais. Ces élèves prennent, par exemple, le temps de bien construire leurs phrases et ont un riche vocabulaire. Quoi qu’il en soit, le mauvais élève est celui qui n’a pas envie d’apprendre et qui n’a aucune motivation.
Concrètement, pourquoi cet élève a des lacunes dans cette langue ?
Il y a toute une série de facteurs qui rentrent en compte. Tout d’abord, cet élève, mauvais en anglais, est déjà très certainement en échec en français. Il existe un lien fort entre la maîtrise de la grammaire française et l’apprentissage d’une langue étrangère. Depuis cinq ans, au bac d’anglais, nous avons une épreuve de compréhension orale où nous demandons aux élèves de faire la restitution de ce qu’ils ont entendu en langue française. Je suis très étonné, comme la plupart des enseignants de langues, par la pauvreté du français écrit des candidats. Alors même qu’ils ont bien compris le texte à retranscrire, ils n’arrivent pas à le rédiger correctement. Ainsi, si cet élève avait une meilleure maîtrise du français écrit, il serait sans doute plus à l’aise en langues étrangères.
Je pense aussi qu’il y a tout un tas d’éléments affectifs et personnels qui peuvent jouer un rôle. Si, cet élève n’ose pas prendre de risque ou n’a pas confiance en lui, il aura davantage de difficultés à s’exprimer en anglais. De plus, ayant récemment fait passer les épreuves orales du bac, j’entendais bien que certains candidats avaient une prononciation très germanique dans leur anglais. Nous avons donc tendance à penser qu’ils sont beaucoup plus à l’aise en allemand qu’en anglais. Il ne faut pas se fermer les portes : si l’élève n’est pas brillant en anglais, il aura peut-être un peu plus de facilité dans une autre langue. Autre raison qui augmenterait les lacunes de l’élève : un professeur absent et non remplacé. Cela empêcherait l’élève de voir l’intégralité du programme scolaire et entraînerait un recul dans son apprentissage. Dans tous les cas, il n’y a pas forcément des élèves doués en langues étrangères et d’autres qui ne le soient pas. Chacun à ses chances de réussir. L’anglais n’est pas un don, ça s’apprend !

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Qu’est-ce qui va lui poser le plus de problème ?
Aujourd’hui, la prononciation est devenue assez secondaire. A une époque, nous y accordions beaucoup plus d’importance. Certains professeurs affirmaient même que nous ne pouvions pas apprendre une langue si nous ne connaissions pas correctement la prononciation des mots. A l’heure actuelle, on s’est rendu compte que l’importance est de savoir communiquer. Ainsi, ce qui posera le plus de problème, à cet élève en difficulté par exemple, c’est sa pauvreté du vocabulaire. Même s’il fait des erreurs de grammaire, il arriva toujours à se débrouiller pour se faire comprendre. Mais cela empêcherait véritablement la communication s’il ne connaît pas suffisamment de mots…
L’anglais est peut-être une langue compliquée à apprendre…
Non, je dirais même que c’est une langue plus facile que les autres (allemand, arabe, chinois…). Sans parler des langues latines, bien sûr, dont le vocabulaire est assez proche du français.
L’anglais n’est pas compliqué à apprendre car c’est une langue très souple. Lorsque nous utilisons un nom à la place du verbe, en général, les personnes comprennent. Il y a très peu de forme verbale et il est facile de « bidouiller » une phrase en rajoutant, par exemple, un suffixe. Les enfants comme les adultes peuvent se faire comprendre sans grande difficulté et le parler très correctement.

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Quel avenir pour lui ?
Nous avons, à peu près, deux élèves de terminale par an sur 300 qui n’ont pas choisi de pratiquer l’anglais. Donc je ne pense pas qu’être mauvais en anglais ou ne pas le pratiquer peut être handicapant pour l’élève. Tout dépend aussi de son profil : lorsqu’il est issu de l’immigration et qu’il est très compétent dans sa langue d’origine, l’employeur ne va peut-être pas lui demander de parler l’anglais en plus. Mais, il est vrai, que dans beaucoup de professions l’anglais va être un prérequis absolument nécessaire et représente un atout considérable sur son CV.
Quels conseils transmettriez-vous à cet élève pour améliorer son niveau ?
L’élève doit d’abord se concentrer dans l’enseignement qui lui est donné à l’école. Il ne doit pas gâcher toutes ces années de cours en se disant qu’il apprendra davantage la langue quand il partira à l’étranger. Il faut qu’il joue le jeu et qu’il s’implique correctement en cours d’anglais. Par ailleurs, si l’élève souhaite véritablement améliorer son niveau, il faut qu’il détermine les compétences dans lesquelles il n’est pas à l’aise afin de les travailler. Il peut aussi regarder des séries, des reportages ou des films en anglais, et éventuellement faire un séjour linguistique à l’étranger dans une famille anglo-saxonne.
Partir à l’étranger dans une famille, encore faut-il en avoir les moyens financiers !
Quant aux difficultés des élèves français en langue anglaise, elles ne datent pas d’aujourd’hui, et les absences de professeurs non remplacés sont un faux argument, ce n’est tout de même pas la règle générale. C’est toute la méthode d’apprentissage des langues qu’il faut revoir, anglais mais aussi espagnol tel qu’il est enseigné aujourd’hui (de la même manière que l’anglais me semble-t-il, avec les mêmes résultats déplorables, même si le vocabulaire est plus accessible). Les méthodes d’apprentissage de l’espagnol il y a vingt ou trente ans étaient bien plus efficaces que celles utilisées aujourd’hui et un élève moyen s’en sortait honorablement, choisissait même de passer cette langue en LV1 aux examens, bac ou BTS car son niveau était « » » »moins pire » » » » qu’en anglais. Les documents étudiés étaient plus attractifs que ceux proposés en anglais également, dès la première année, très vite, l’élève était confronté à des petites histoires ou à des documents iconographiques, pas à des dialogues sans intérêts (je me souviens de mes premières années d’anglais et même d’allemand, c’était déjà ainsi, il y a fort longtemps pourtant). Donc revoyons les méthodes et tout ira peut-être mieux, même si les Français ne sont pas « doués » en langues !
Je lis « Quoi qu’il en soit, le mauvais élève est celui qui n’a pas envie d’apprendre et qui n’a aucune motivation. » Ce n’est pas mon cas. Par stress, je n’écoutais pas en classe. J’ai appris l’Anglais dans les livres avec la prononciation française et en mémoire courte. A partir de la 4ème je ne comprenais pas ce que disais le prof en classe. J’ai donc appris l’anglais uniquement à l’écrit, étant incapable de le parler et de le comprendre. Il a fallu travaillé la prononciation de chaque mot pour arriver, à 50 ans pour arriver à le parler et le comprendre. Mon fils, à partir de la Seconde ne comprenais pas ce que disait son prof d’Allemand par manque de base.
Parler l’anglais avec un fort accent n’est pas un problème. Mais, il faut savoir bien prononcer la syllabe accentuée et avoir un rythme correct de la phrase. Autrement, on n’est pas compris.
L’anglais est indispensable pour tous les postes de cadres, et les postes d’encadrement technique. Il est indispensable pour faire de la recherche. La communication de la recherche est en Anglais. Il est indispensable si on veut voyager, les indications dans les transports et les musées des pays lointain sont souvent en deux langues, anglais et la langue du pays d’origine.
Un de mes deux fils est passé de 7 à 14 en anglais en un trimestre, en lisant les Harry Potter qu’il avait déjà lus 10 fois en français, en anglais. Il a regardé les mêmes films plusieurs fois d’abord avec sous-titres puis sans. Ce qui lui a permis ensuite de faire en double diplôme un Master dans une grande université américaine.
Donc, sauf pour certains métiers, l’anglais est indispensable. Pour voyager, l’anglais est indispensable. (regarder le coût pour visiter une ville d’Europe en habitant dans une auberge de jeunesse: accessible aux étudiants et retraités). Il faut écouter en cours, pour avoir les automatismes des rythmes des phrases et connaître la prononciation. Mais, il est aussi utile de pratiquer en regardant des séries et en lisant. D’ailleurs, les pays qui ne doublent pas les séries à la télé, on besoin de moins d’heures d’anglais, par élève pour arriver au même niveau.
inutile de se confondre en bla bla.
Comment se fait t-il qu’un élève français après 7 ans d’anglais entre la sixième et la terminale soit incapable de tenir une conversation ? et comment se fait il que le même élève restant deux ans en Angleterre revienne en parlant couramment ?
trop d’enseignants d’anglais parlent avec un accent épouvantable, une horreur. certains d’entre eux n’ont pas mis les pieds dans un pays anglophone depuis plus de 15 ans.
Dans les collèges et les lycées français on parle mal anglais c’est tout simple.
Dear Dean Corso and other Foreign Language preachers,
I m sorry but you are so wrong to write this awful and spiteful post with fake facts.
Mind you, most English teachers speak English quite well and often travel to English speaking countries nowadays.
Truth said the main problem for learning English in French schools is that having 2 or 3 hours of English per week with 30 to 35 other students per class is not enough for anybody to master a foreigh language …. While smaller groups and 4 hours per week would do.
Period.
You diiig?