L’archevêque de Bourges, Mgr Armand Maillard, souhaite que « la justice puisse poursuivre son travail d’enquête » après l’ouverture d’une enquête judiciaire dans le Cher, en raison de soupçons de maltraitance d’élèves et d’agressions sexuelles dans une école catholique hors contrat qui a été fermée.

Dans un communiqué transmis lundi à l’AFP, Mgr Armand Maillard, archevêque de Bourges, indique qu’il « souhaite que la justice puisse poursuivre son travail d’enquête et son action », après avoir pris « connaissance des éléments (…) constitutifs d’infraction pénale reprochés au directeur de l’école +hors contrat+ de l’Angélus, (à) Presly, l’abbé Régis Spinoza, prêtre du diocèse ».

Vendredi, la préfecture avait annoncé la fermeture de cette école, qui accueille 109 élèves, jusqu’aux vacances d’été, « sur le fondement de la protection de l’enfance, au regard de l’enquête judiciaire en cours ».

Une vaste opération de gendarmerie avait été lancée le même jour pour y mener une perquisition. Une soixantaine d’enfants avaient également été auditionnés.

« Il ne s’agit pas d’éléments de dysfonctionnement, mais constitutifs d’infractions pénales : des mauvais traitements sur des enfants (violences, privations de repas, punitions à caractère corporel…) et des soupçons d’infractions de nature sexuelle », avait indiqué vendredi le procureur de la République de Bourges, Joël Garrigue.

Il avait également évoqué des soupçons de « travail dissimulé » et d' »infractions d’ordre économique et financier » ou d' »escroquerie ».

Dans son communiqué, Mgr Maillard fait le voeu que « chaque élève puisse terminer sa scolarité de la façon la plus sereine possible ».

Ouverte en 2010, l’école catholique traditionaliste « L’Angelus » accueille des élèves, du primaire au lycée, avec « l’Évangile » comme « ligne de conduite », est-il indiqué sur le site internet de l’établissement.