© Chlorophylle - Fotolia.com

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L’Association des maires de France (AMF) a exprimé sa colère d’avoir été écartée de la concertation sur le projet d’assouplissement de la réforme des rythmes scolaires. Dans un article publié par la Gazette des communes, Agnès Le Brun, présidente de la commission éducation, affirme qu’elle n’a pas été consultée sur le projet de décret qui a fuité dans la presse mercredi.

Un projet qui inquiète les maires

Agnès Le Brun s’inquiète de la difficulté « de détricoter la réforme » pour les communes, « pour le milieu associatif, pour les Atsem qui auraient été formées dans les petites communes et qui auraient pu compléter leur temps partiel par des heures », et « pour le public familial qui avait repris un temps plein le mercredi ». Elle pointe également du doigt « les disparités entre communes » que ne manqueront pas de provoquer ces « distorsions de rythmes scolaires sur un même territoire ».

Dans un article publié il y a quelques semaines par le Figaro, Agnès Le Brun se disait favorable à un retour à la semaine de 4 jours, mais pas « avant la rentrée 2018 voire 2019 ». « La rentrée 2017 est déjà préparée, des conventions ont été passées avec des associations, les contrats des animateurs déjà signés, les budgets engagés. Ce n’est pas envisageable de tout détricoter en un temps aussi court », affirmait-elle.

Un projet de décret a fuité

Mercredi dernier, un projet de décret visant à assouplir la réforme des rythmes scolaires avait été dévoilé par le site Touteduc. Ce projet, qui doit être soumis à un vote consultatif au Conseil supérieur de l’éducation (CSE) le 8 juin, assouplit encore la réforme des rythmes scolaires instaurée en 2013. Il permet « au directeur académique des services de l’Education nationale, sur proposition conjointe d’une commune ou d’un établissement public de coopération intercommunale et d’un ou plusieurs conseils d’école, d’autoriser des adaptations à l’organisation de la semaine scolaire ayant pour effet de répartir les heures d’enseignement hebdomadaires sur huit demi-journées réparties sur quatre jours ».

L’assouplissement de la réforme des rythmes scolaire était l’une des promesses de campagne d’Emmanuel Macron. Le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer avait d’ailleurs affirmé, samedi, qu’il aurait lieu dès la rentrée. « Tous les territoires satisfaits » peuvent « continuer » à appliquer la réforme, avait-il indiqué, cité par Europe 1. Les autres communes « pourront, si elles sont prêtes, à la rentrée prochaine, changer leur dispositif avec le soutien » de l’institution.