classe de collège

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En 2014, Najat Vallaud-Belkacem avait décidé de limiter le redoublement à des cas exceptionnels. Son successeur au ministère de l’Éducation nationale entend revenir sur ce décret de novembre 2014 : « Parfois, le redoublement peut être une solution. Il faut traiter ce sujet de manière pragmatique », a expliqué Jean-Michel Blanquer sur les ondes de RTL, mercredi 30 mai.

« Ce qui est important, c’est la personnalisation des parcours. Chaque élève doit avoir son parcours […] L’abrogation de ce décret fait partie des choses qui seront sur la table », a ajouté le locataire de la rue de Grenelle.

« Le redoublement ne fonctionne pas »

Une décision qui a fait réagir Twitter, notamment du côté des syndicats : « Ben tiens, encore une mesure qui a fait ses preuves, pas sur le plan pédagogique mais électoralement parlant, ça peut marcher. Pragmatisme ? », pour Claire Krepper, responsable nationale SE-Unsa,

 

« Refaire à l’identique ce qu’on a raté n’est que très exceptionnellement utile. Il y a d’autres solutions. Sans parler de la prévention », estime de son côté Elisabeth Bussienne, du SGEN-CFDT, « Peu importe le moment, le redoublement ne fonctionne pas », martèle Nicolas Pinel, Conseiller Pédagogique de Circonscription.

En octobre 2014, Olivier Rey de l’Institut français de l’éducation (IFÉ) à l’ENS de Lyon, expliquait dans une interview sur VousNousIls que le redoublement « démotive et stigmatise » les élèves. « S’il est vrai qu’à court terme, les élèves semblent obtenir de meilleurs résultats, ce n’est pas le cas à moyen et à long terme. Toutes les études le montrent. Le redoublement envoie au contraire un signal défavorable qui peut poursuivre les élèves jusqu’à l’entrée dans le monde du travail […] Il ne peut être bénéfique que dans de rares cas (maladies, problèmes personnels graves, manque de maturité) », affirmait-il.