L'université Conférence Campus L'éducation / Pixabay.com / Photo CC par nicolayhg

L’université Conférence Campus L’éducation / Pixabay.com / Photo CC par nicolayhg

Le tirage au sort à l’entrée à l’université n’est « ni efficace, ni juste », a estimé lundi Frédérique Vidal, nouvelle ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, lors d’une intervention à l’université de Bordeaux. La suppression de cette mesure sera l’un de ses premiers chantiers, a-t-elle annoncé. « Je ne serai pas la ministre qui pérennise cette pratique », a affirmé l’ancienne présidente de l’Université de Nice Sophia-Antipolis, qui souhaite « tenter d’en atténuer les effets pour la rentrée 2017 et voir avec les organisations étudiantes et les présidents d’université comment abandonner ce système en 2018 ».

La ministre envisage par contre d’expérimenter la mise en place de prérequis à l’entrée à l’université, une des promesses de campagne d’Emmanuel Macron. Elle l’avait annoncé le 18 mai dernier, lors de la passation de pouvoir, jugeant qu' »envoyer des étudiants [à l’université] sans avoir vérifié s’ils sont en capacité de réussir, c’est les mettre dans une situation d’échec ».

Le tirage au sort à l’université avait été entériné par le gouvernement sortant le 27 avril dernier, par une circulaire stipulant que si, dans une filière où le nombre de places est inférieur aux demandes, il est impossible d’établir un ordre de priorité entre les candidats, « il est recouru à un tirage au sort entre ceux-ci ». Politiques, universitaires et association d’étudiants avaient presque unanimement dénoncé cette mesure, et la pétition « Le hasard ne décidera pas de mon avenir ! », réclamant son abrogation, avait été lancée. Elle recueille aujourd’hui près de 10 000 signatures.