La collégienne qui a grièvement brûlé une camarade mercredi à Seynod (Haute-Savoie), en l’aspergeant d’un liquide inflammable, a été mise en examen pour tentative d’assassinat et placée en détention provisoire, a-t-on appris auprès du parquet d’Annecy.
Placée en garde à vue depuis mercredi, la mise en cause, âgée de 15 ans, a été présentée vendredi après-midi à un juge d’instruction.
« Elle a été mise en examen du chef de tentative d’assassinat et placée en détention provisoire dans un établissement pénitentiaire pour mineurs », a annoncé la procureur de la République d’Annecy, Véronique Denizot, en début de soirée.
« Elle a reconnu la matérialité des faits (…) Cet acte prémédité devait mettre un terme au litige qui l’opposait à la victime depuis la rentrée de septembre dernier », avait indiqué la magistrate plus tôt dans la journée, précisant que l’agresseuse n’avait ni « antécédents judiciaires et psychiatriques », ni « difficultés scolaires ».
Les raisons de ce conflit n’ont pas été précisées.
La victime, âgée de 14 ans, restait vendredi dans un « état de santé grave et stationnaire, avec un pronostic vital toujours engagé », selon la procureur. Touchée au visage, au dos et aux épaules, la collégienne a été placée dans un coma artificiel depuis sa prise en charge en urgence au Centre des grands brûlés de Lyon.
Le drame s’est noué mercredi vers 10H00 à l’intercours au collège Le Semnoz, non loin d’autres élèves. Les deux jeunes filles, « qui s’étaient déjà battues il y a quelques semaines », selon le parquet, se sont retrouvées un peu à l’écart.
Là, l’une a aspergé l’autre avec de « l’alcool ménager » et y a mis le feu. Des membres du personnel sont immédiatement intervenus pour éteindre les flammes, selon la direction de ce collège de 850 élèves. Un surveillant a été légèrement brûlé aux deux bras en enserrant la victime pour étouffer le feu.
L’auteur de l’agression avait été interpellé peu après avoir quitté le collège.
L’enquête est confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie d’Annecy.
Ce type d’agression est très rare, le dernier cas similaire remontant au 28 juin 2005. Une adolescente de 13 ans avait été gravement brûlée par un liquide vidé sur sa tête par trois garçons de sa classe, au collège Emile-Littré de Douchy-les-Mines (Nord).
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