
Jean-Michel Blanquer, nouveau ministre de l’éducation – Crédits : Christophe Meireis
Interrogé par Le Monde et BFMTV, le nouveau ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer a indiqué quelles seraient ses toutes premières mesures.
Dans un entretien accordé au Monde samedi 20 mai, il explique vouloir « rétablir les classes bilangues, » les sections européennes et « valoriser le latin et le grec. » Il demande d’arrêter « de considérer que ces disciplines rigidifient les différences sociales ; ce sont des outils de promotion pour tous. »
Ce qui signifie tout bonnement détricoter la réforme du collège et les EPI…
Le ministre de l’Education nationale affirme toutefois que « ceux qui souhaiteront rester dans le cadre actuel de la réforme du collège le pourront. »
« Pas d’impact sur les résultats scolaires »
Pour ce qui est des rythmes scolaires, « entre la semaine d’école sur quatre jours et celle sur quatre jours et demi, aucune étude ne tranche quant à l’impact sur les résultats scolaires ». Il laissera donc le choix aux communes de décider si oui ou non, elles poursuivront dans la voie de la réforme du précédent ministère ou pas.
S’il se montre critique par rapport à nombre de mesures prises par le gouvernement précédent, Jean-Michel Blanquer salue cependant le travail qui a été fait contre le décrochage scolaire, pour le développement du numérique et la mise en place de la mallette des parents.
Première mesure dès septembre
Sur BFMTV ce matin le ministre de l’Education nationale a également déclaré vouloir mettre en place dès la prochaine rentrée des classes 12 élèves par classe dans 2200 classes de CP de REP+. Il affirme par ailleurs vouloir conserver le dispositif Plus de maîtres que de classes.
Blanquer sait parfaitement que les comparaisons internationales montrent que le meilleur système est une école des fondamentaux sans redoublement jusqu’à la 3ème avec des classes hétérogène et des méthodes pédagogiques qui permet de faire progresser chacun, et les moyens mis vers ceux qui ont des difficultés d’apprentissage. Par populisme, il propose de donner plus de moyen à ceux qui ont plus de facilités alors qu’il y a beaucoup de conséquences négatives à le faire.
L’éducation nationale me semble très mal parti après les réformes de fond pour remettre des formations pour remettre de la recherche efficace par la gauche.
et l’option DP3, jamais un mot de la part d’un politique ou d’un média, pourtant ce n’était pas une option élitiste
Ecole numérique ?
La bonne blague !
Nos ordis tournent sous Windows XP !!!
Le réseau est lent lent lent…
Pas de TBI, TNI, VPI, pas de tablette, liseuse et j’en passe…
A la place de vieux rouleaux blancs… ou des draps dans certaines classes !
Beaucoup de vidéoprojecteurs sont à la limite de la casse avec des lampes qui changent de couleurs…
Impossible de projeter le manuel avec XP et beaucoup de sites super sont inaccessibles…
Ecole numérique ?
La bonne blague !
Et ce n’est pas un vieux râleur qui parle, mais un prof déçu profondément du décalage entre la « com » des ministres et la triste réalité.
Et les sciences on en parle?! Il n’y en a que pour les langues!! Pas de groupes en collège (tous les moyens vont aux langues et cela ne s’arrangera pas avec ce que vient d’annoncer le ministre)! Il faut des textes clairs qui obligent l’utilisation des moyens supplémentaires au dédoublement en Sciences.
Notion de Cycle 3 catastrophique car pas de temps de concertation avec les instit et comment faire quand on recrute sur 11 écoles pour se mettre d’accord sur qui fait quoi et à quel niveau? Remettez la 6è dans un cycle collège seule.
LSU catastrophique car pas au point, perte de temps et d’énergie car les saisies sont souvent perdues obligeant à tout recommencer…Réforme de l’évaluation est une usine à gaz.
Pourquoi avoir réformé les 4 années de collège en même temps, c’est compliqué et pénalisant pour les élèves.
Bref, les annonces du ministre ne vont pas dans le bon sens pour nos enfants, élèves…Quelle déception!
Comme le défendent si bien Socrate et Platon dans l’Antiquité, aucun moyen n’a de valeur en lui-même et par lui-même, un moyen tire sa valeur de la finalité et des valeurs qui l’orientent. Donc le numérique, d’accord, le Latin et le Grec, d’accord, des effectifs réduits, oui, mais à condition que ces mesures se mettent au service d’une éducation qui retrouve tout son sens, qui renoue avec ses objectifs et ses exigences, et qui arrête de faire du système éducatif une « école des fans » dans laquelle on demande aux professeurs de jouer un rôle, de faire « comme si », et dans laquelle on dupe les élèves (avec leurs parents) sur leur niveau et sur leurs possibilités réelles d’avenir. En tant que prof, on a parfois le sentiment d’être sur un navire à la dérive, qui est en train de couler, on a le sentiment d’écoper, pendant que le capitaine continue de faire comme si tout allait bien. Ce n’est pas parce qu’on sera exigent avec notre jeunesse qu’on sera élitiste ni malveillant, faire le bien de l’élève ne signifie pas forcément lui faire plaisir, si un élève atteint ses limites dans un domaine ou à un niveau, ayons le courage de lui dire, aidons-le à faire ce qu’il est capable de faire dans le domaine qui lui convient, cela permettra d’éviter que la société se charge de le rappeler à la dure réalité, avec une sélection bien pire et plus injuste qu’un choix d’orientation réaliste et réfléchi… Avant de proposer des bricolages comme solutions, regardons en face les vrais problèmes !
Le rétablissement des classes bilangues et européennes va demander un peu de temps et des moyens.
Cette décision est nécessaire et doit, contrairement aux idées reçues, profiter à tous les élèves, surtout dans les zones d’éducation prioritaires.
Ces classes sont un moyen, dans ces établissements, de favoriser une mixité sociale, mais aussi de permettre un accès à un enseignement de qualité des langues.
Les classes bilangues et européennes, au delà des polémiques de la précédente M.E.N., sont un symbole et un modèle. Symbole de l’attachement de la France à honorer ses engagements vis à vis de nos partenaires Européens les plus proches, mais aussi modèle d’enseignement des langues dont l’efficacité est prouvée.
Ce modèle devrait inspirer les politiques d’enseignement des langues et être généralisé.
La calamiteuse réforme du collège avait réduit la durée d’exposition à la langue à moins de deux heures par semaine et par langue étudiée, ce qui est notoirement insuffisant. hélas, ce sont les plus faibles et les plus vulnérables qui en subissent les conséquences.
Ayant mené par ailleurs d’autres projets pharaoniques, notre commune n’a plus qu’une priorité pour ses écoles: revenir à la semaine des 4 jours pour économiser de l’argent sur le périscolaire.
Quel programme éducatif!
On fait fi de l’avis des écoles et on se moque pas mal des bienfaits potentiels pour l’élève.
Bien sûr, aucune étude fiable ne peut encore évaluer l’impact de la réforme des rythmes, mais cette réforme a le mérite de tenter quelque chose, alors laissons-lui le temps de montrer ses effets.
Mais sinon, tout va bien, il se trouve toujours de bons gestionnaires pour nous expliquer qu’on peut faire mieux avec moins de moyens…