La nouvelle ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation Frédérique Vidal a appelé jeudi matin à « réconcilier recherche et innovation, monde académique et monde de l’entreprise » à l’occasion de sa passation de pouvoir avec son prédécesseur Thierry Mandon.

« C’est à nous de trouver aujourd’hui la voie de la confiance », a-t-elle ajouté à l’occasion de cette passation de pouvoir.

Issue de la société civile et présidente de l’Université Nice Sophia Antipolis, Frédérique Vidal hérite d’un ministère élargi incluant désormais l’innovation. « En acceptant mutuellement de nous connaitre, de nous reconnaitre et de nous écouter, je suis convaincue que nous sommes en capacité de remettre innovation et recherche au coeur de l’économie », a estimé cette spécialiste de la génétique moléculaire.

« Nos jeunes sont notre avenir, nous leur devons un avenir », a aussi lancé l’universitaire, appelant à « poursuivre la révolution numérique dans l’enseignement supérieur au service d’une révolution pédagogique » et à « encourager la curiosité, la prise de risque chez les étudiants comme dans les pratiques des enseignants ».

« Agir plutôt que subir, proposer plutôt que se plaindre, soutenir l’envie de réussir, échouer pourquoi pas temporairement mais avancer toujours », a-t-elle insisté.

Son prédécesseur Thierry Mandon, qui n’avait que le rang de secrétaire d’État, a salué ce changement de rang en rappelant qu’à son arrivée en juin 2015, il avait fait le voeu « d’être le dernier secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur et de la Recherche ». « Je me réjouis que ce voeu soit exaucé », a-t-il déclaré.

Affirmant qu’il avait oeuvré à « convaincre tous ceux qui avaient besoin de l’être que le temps du réinvestissement public pour la recherche et l’enseignement supérieur était venu », il a engagé la nouvelle ministre à poursuivre cette action. Une tache que Frédérique Vidal arrivera « à remplir pleinement », a-t-il ajouté.