
Françoise Nyssen en mars 2016 © JACQUES DEMARTHON / AFP
Françoise Nyssen a été nommée ministre de la Culture du gouvernement Edouard Philippe mercredi 17 mai.
Elle était jusque-là directrice de la maison d’édition Actes Sud, fondée par son père Hubert Nyssen. Au sujet de son père, Françoise Nyssen dit, dans un entretien à France Culture, qu’il a grandi dans une famille où régnait « une grande vénération pour l’éducation, pour la lecture. »
Actes Sud a publié entre autres Nancy Huston, Prix Femina 2006, Imre Kertész, prix Nobel de littérature en 2002 , Elfriede Jelinek, elle aussi Nobel en 2004, sans oublier Mathias Enard, prix Goncourt 2015, avec Boussole.
La maison d’édition est célèbre aussi pour avoir publié des best-sellers tels que Millenium de Stieg Larsson et pour ses collections théâtre, Actes Sud Papiers, et Actes Sud Junior.
L’entrée en fanfare du livre au ministère de la Culture
Françoise Nyssen, née en 1951, est titulaire d’un doctorat de biologie moléculaire et devient chercheuse après ses études. Elle se destinait au départ à une carrière de médecin.
Mais elle rejoindra en 1980 son père, qui crée en 1976 la maison d’édition Actes Sud, à Arles, et travaillera à ses côtés.
Elle est marquée par un drame familial : la disparition de son fils Antoine, à l’âge de 18 ans. Enfant précoce et dyslexique, il aura souffert d’une scolarité chaotique. A sa mémoire, elle a créé l’école du «Domaine du possible», pour les enfants atypiques qui souffrent dans le système scolaire traditionnel.
Son arrivée au ministère de la Culture le 17 mai a été saluée sur twitter :
La très bonne surprise c’est l’entrée en fanfare du livre au ministère de la Culture avec Françoise Nyssen, épatante éditrice d’Actes Sud.
— bernard pivot (@bernardpivot1) 17 mai 2017
Françoise Nyssen : enfin une (vraie) ministre de la Culture
Par Jérôme Garcin : https://t.co/MVb8WnVeQQ pic.twitter.com/KA1xcl3Y5e
— BibliObs (@BibliObs) 17 mai 2017
Une présidence sous le signe de la littérature ?
Et cette arrivée devrait certainement réjouir l’écrivain Eric-Emmanuel Schmitt, qui demandait à Emmanuel Macron de prendre en compte la littérature . »En étant un président littéraire, vous serez le Président de tous », déclarait-il ainsi dans une tribune adressée à Emmanuel Macron le 14 mai, publiée dans Le Monde.
Le président de la République, pour rappel, est passé par hypokhâgne et khâgne et un DEA de philosophie, sans oublier que son rêve secret est d’être écrivain…
Ce qui suscite de grands espoirs pour Eric-Emmanuel Schmitt, qui « perçoit l’éventuel président littéraire » en Emmanuel Macron. La nomination pour la première fois à la tête du ministère de la Culture d’une éditrice semble en tout cas de bon augure.
Enfin nos enfants vont retrouver , qui peut le savoir au moins espérons-le, littérature, poésie et l’imaginaire?
A bientôt Madame la Ministre