enfant qui bâille

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Depuis la mise en place de la réforme des rythmes scolaires, en 2013, par l’ancien ministre de l’Education nationale Vincent Peillon, une critique revient de manière récurrente à son encontre : la semaine de 4,5 jours épuiserait les enfants. La ministre de l’Education nationale Najat Vallaud-Belkacem a estimé dimanche que la réforme des rythmes n’était peut-être pas la cause de la fatigue des enfants.

La fatigue plutôt liée au coucher tardif par les parents ?

Invitée sur France culture pour parler de son bilan à l’Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem a tenté de défendre la réforme des rythmes scolaires.

« J’entends en permanence cet argument [de la fatigue], a-t-elle affirmé. J’ai moi-même deux enfants dans cette catégorie d’âge-là et je le constate aussi. Mais la fatigue est-elle liée aux nouveaux rythmes scolaires, au périscolaire, ou est-elle liée au fait qu’aujourd’hui, les enfants se couchent de plus en plus tard, que de manière générale notre monde a changé ? Les deux parents travaillent, il arrive que souvent les deux parents rentrent tard, et que malgré tout ils veulent voir les enfants avant qu’ils se couchent. Il y a une donne de la réalité actuelle qui n’est pas suffisamment prise en compte quand on parle de la fatigue des enfants. Je ne vous parle même pas des jeux vidéos, des iPads… tout cela fait partie de cette question qu’il faut se poser ».

Désaccord avec les mesures d’E. Macron

La ministre en a également profité pour égratigner la promesse du nouveau Président de la République, Emmanuel Macron, de laisser les communes libres d’organiser le temps périscolaire sans contraintes.

« Je n’ai pas d’opposition de principe à ce qu’on puisse aménager ici ou là. En revanche, ce sur quoi je ne suis pas d’accord, clairement, c’est cette idée de dire ‘on va laisser les mairies décider ce qu’elles veulent faire’ », a-t-elle indiqué, pointant le risque d’inégalités entre les communes.

Cette mise a point de la ministre intervient au moment où la FCPE, première fédération de parents d’élèves, s’inquiète à son tour de la remise en question de la réforme des rythmes par Emmanuel Macron. Dans une lettre adressée récemment  au Président de la République, elle indique que « si l’organisation de la semaine d’enseignement dans le 1er degré devait revenir à 4 jours, la FCPE en tirera[it] toutes les conséquences et appellera[it] les parents à se mobiliser sur l’ensemble du territoire, dans l’intérêt des enfants ».