prof et écoliers

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Mis en place pendant le quinquennat de François Hollande, le dispositif  « plus de maîtres que de classes », dont l’évaluation complète sera connue en fin d’année, pourrait être remplacé par le projet des « 12 élèves par classe » dans les zones d’éducation prioritaire voulu par Emmanuel Macron. Cette mesure vise notamment à rattraper le retard de la France sur les autres pays de l’OCDE et aurait pour effet de faire passer le nombre de classes, dans ces zones, de 12 000 à 24 000.

D’après le programme d’Emmanuel Macron, 12 000 profs des écoles « porteront ce projet ». Pour cela, le candidat prévoit de « réorienter » entre 6 000 et 10 000 postes, sur les 60 000 créés au cours du quinquennat Hollande, et d’en créer entre 4 000 et 5 000. Pour inciter les professeurs à rejoindre les établissements concernés, une « prime annuelle de 3 000 euros net » devrait être proposée aux volontaires.

85% des enseignants satisfaits par le dispositif

Selon Libération, les 5000 enseignants du dispositif « Plus de maîtres que de classes » mis en place par Najat Vallaud-Belkacem devraient être réaffectés « en priorité » dans les REP+. D’après l’entourage d’Emmanuel Macron, la mesure devrait s’appliquer dès septembre 2017 pour les CP des zones d’éducation prioritaire, les CE1 faisant l’objet d’une « montée en charge » du dispositif durant le quinquennat.

Les enseignants, de leur côté, appellent le Président à revoir sa copie. Ainsi, une pétition a été lancée « Pour la pérennisation du dispositif PDMQDC ». Elle signale les effets positifs aussi bien sur les élèves que sur les enseignants, notamment « l’aide régulière et soutenue sur l’ensemble de l’année scolaire, mais modulée en cours d’année et axée sur le parcours des élèves » ou « une expertise didactique centrée sur les apprentissages fondamentaux qui permet de renouveler les pratiques communes ». Pour 85% des enseignants, le dispositif est jugé satisfaisant ou plutôt satisfaisant, selon une enquête du SNUipp-FSU.

Un dispositif salué sur Twitter