élève devant tableau

dean drobot – shutterstock

La Fédération des Conseils de Parents d’Elèves  a adressé la semaine dernière une lettre à Emmanuel Macron, pour lui faire part de certaines de ses inquiétudes.

En cause : les rythmes scolaires et la semaine de 5 jours, sur laquelle le nouveau président de la République semble vouloir revenir, en laissant les collectivités locales, « libres d’organiser le temps périscolaire sans contraintes », et leur donnant la possibilité au choix de maintenir ou de supprimer les activités périscolaires.

La FCPE prévient dans sa lettre que « si l’organisation de la semaine d’enseignement dans le 1er degré devait revenir à 4 jours, la FCPE en tirera[it] toutes les conséquences et appellera[it] les parents à se mobiliser sur l’ensemble du territoire, dans l’intérêt des enfants. »

Dans un entretien à AEF où elle revient plus en détails sur les revendications de la FCPE, Liliana Moyano, présidente de la fédération, est claire : pour elle, « revenir aux quatre jours travaillés serait une catastrophe. »

Eviter de tout détricoter

Interrogée par ailleurs par AEF sur une possible réforme des Enseignements Pratiques Interdisciplinaires, les EPI, Liliana Moyano s’y montre également défavorable, car pour elle, tout comme pour les rythmes scolaires, c’est « s’attaquer à nouveau à des questions qui ont été très caricaturées. »

Enfin, pour ce qui est de la proposition d’Emmanuel Macron d’instaurer des classes de CP-CE1 à 12 élèves en éducation prioritaire, elle se demande avec quels moyens, et surtout si de fait, cela ne reviendrait pas à détricoter le dispositif « Plus de maîtres que de classes » mis en place en 2014, qui s’avère satisfaisant. Dans le programme éducation d’Emmanuel Macron en effet, les 5000 enseignants affectés actuellement au dispositif « Plus de maîtres que de classes » seraient réaffectés dès septembre prochain dans les classes de CP les plus défavorisées, en REP+.

La présidente de la FCPE estime qu’il « faut sortir de la politique de yoyo mortifère », qui en éducation consiste à systématiquement « détricoter ce qu’a fait le prédécesseur. »