Marine Le Pen, finaliste de l’élection présidentielle, a dénoncé dimanche la circulaire du gouvernement autorisant le tirage au sort pour l’affectation des étudiants à l’entrée en université, y voyant une méthode de sélection « injuste » qu’elle « annulera » si elle est élue.

« Le sort des étudiants ne peut être réglé à pile ou face », déclare-t-elle dans un communiqué, jugeant la mesure « injuste puisque le tirage au sort ne prend pas en compte les résultats, le parcours scolaire ou le mérite de l’étudiant et il écartera chaque année plusieurs milliers d’étudiants au seul motif que le hasard ne les a pas choisis ».

« J’annulerai cette circulaire dès mon élection afin qu’elle ne soit pas la règle pour la prochaine rentrée scolaire. Le système d’orientation sera revu de fond en comble afin de privilégier les résultats scolaires, l’assimilation des savoirs et le mérite », promet la candidate du Front national.

Une circulaire publiée jeudi par le gouvernement autorise le tirage au sort pour l’affectation des étudiants à l’entrée à l’université, lorsque la demande dépasse les capacités d’accueil.

« On ne pouvait pas laisser les universités et notre successeur dans l’incertitude. Ça n’aurait pas été responsable », a-t-on dit-on dans l’entourage de la ministre Najat Vallaud-Belkacem.

Ce tirage au sort, dénoncé par les organisations étudiantes et les présidents d’université, se pratique depuis plusieurs années dans des filières dites « en tension », dans un flou juridique qui mène parfois à des contestations en justice. Le problème se pose avec d’autant plus d’acuité que les facs font face depuis plusieurs années à une envolée du nombre d’étudiants.