La 1ère édition du festival Pluie d'Jeux aura lieu les 6 et 7 mai (© FéLuDe)

La 1ère édition du festival Pluie d’Jeux aura lieu les 6 et 7 mai (© FéLuDe)

Le festival Pluie d’Jeux se déroulera les samedi 6 et dimanche 7 mai à l’abbaye du Moncel, à Pontpoint (Oise), avec comme thème « La place du jeu dans la société ». À l’initiative de cette première édition, la FéLuDe et son président Didier Bigonne qui espère attirer 1 000 passionnés de jeux de société pendant ce week-end. Entretien.

Quel est l’objectif de la FéLuDe ?

Le rôle de la FéLuDe est de promouvoir l’environnement ludique par l’ensemble des acteurs du jeu lors d’initiatives. Elle est née suite à une idée de produire un événement avec plusieurs associations. En 2015, j’étais président d’une association et nous avons profité d’un événement départemental pour faire notre festival annuel à l’abbaye du Moncel.

Ce festival s’est déroulé dans des conditions particulières, exceptionnelles. Nous avons eu 900 entrées durant le week-end. Vu le succès, nous avons eu l’idée d’un nouveau festival, et en automne nous nous sommes retrouvés autour d’une table. Nous avions l’envie de monter un gros festival du jeu comme il peut en exister ailleurs en France. Nous avions les moyens, l’expérience. Le premier objectif fixé était de créer une structure administrative. C’est ainsi qu’est née la FéLuDe. Le but : fédérer un maximum d’associations pour créer ce festival. Actuellement, 14 associations adhèrent à la FéLuDe.

Le festival Pluie d’Jeux : qu’est-ce que c’est ?

L’idée de départ du festival était donc là. Le thème avait été choisi, c’était « La place du jeu dans la société ». Nous ne voulions pas juste réunir des gens autour de la table pour s’amuser, ce qui existe déjà partout, mais vraiment placer le jeu au cœur de la société : savoir ce qu’il apporte à chacun d’entre nous, dans chaque strate de la société. Nous voulions faire découvrir le jeu sous ses différentes facettes, le faire découvrir au plus large public. C’est l’objectif de ce festival.

Il sera organisé à l’abbaye du Moncel sur deux jours, les samedi 6 et dimanche 7 mai. Plus de 75 bénévoles sont mobilisés pour l’événement.
Il se déroulera de la même façon sur les deux jours : une ouverture de tout l’espace d’animation de 10h à 20h dans les salles de l’abbaye. À partir de 20h, on fermera l’espace animation et on se retrouvera dans une grande salle avec deux soirées jeux, une le samedi soir de 20h à 4h et une le dimanche de 20h à 23h ou plus. Il y aura des jeux familiaux, des jeux d’ambiance mais aussi des jeux d’experts avec des parties de plusieurs heures. Les gens vont pouvoir garer leur camping-car et planter leur tente.

Découvrez l’abbaye du Moncel en vidéo

Faut-il s’inscrire pour venir ?

Pour venir au festival, l’inscription n’est pas obligatoire. Par contre, nous mettons en place des tournois en journée et là nous proposons au public de s’inscrire à travers le site internet pour des raisons d’organisation. Certaines inscriptions de tournoi se feront sur place. Pour d’autres, comme pour les tournois de cartes, les jeux grandeur nature, il est nécessaire de s’inscrire à l’avance. Il y aura plusieurs compétitions : Magic, 7 Wonders mais aussi une Murder Party avec une enquête.

Des conférences et des débats sont-ils prévus ?

Il y aura ce que nous appelons des « cafés ludiques ». Nous nous retrouverons dans une belle salle dans l’abbaye, de 14h à 19h, toutes les heures il y aura l’intervention de quelqu’un qui présentera le jeu dans sa problématique quotidienne. Nous avons déjà des interventions programmées, comme un enseignant qui va nous parler du jeu à la fin de l’Empire romain, mais aussi une association d’aide aux personnes à déficience visuelle qui va nous parler du jeu dans sa communauté : « Comment le jeu s’adapte-t-il au handicap ? », « Comment le jeu peut-il être un outil d’intégration ? » Nous aurons par ailleurs l’intervention d’un chercheur du CRI (Centre de Recherche Inter-discplinaire) qui nous parlera des Serious Game, de personnes d’un institut médico-professionnel qui vont nous parler du jeu comme outil de socialisation, un autre intervenant nous parlera du jeu traditionnel au Japon.

Vous parlez de la place du jeu dans la société : quelle est-elle ?

La place du jeu dans la société, ce n’est pas seulement celle des jeux que l’on va retrouver dans les grandes surfaces ou que nous pouvons voir dans les publicités à la télévision, des jeux dont on ne se sert qu’à Noël ou à la nouvelle année. Le jeu, c’est vraiment un outil de socialisation, de partage et de convivialité. Depuis 10-15 ans, les jeux prennent cette dimension-là. Il existe des jeux compétitifs, des jeux où l’on s’affronte, des jeux collaboratifs, des jeux de logique ou autre. Le jeu a vraiment une place importante car il permet de se retrouver, de quitter le monde numérique et télévisuel, de se retrouver ensemble pour passer un bon moment entre amis, en famille, ou même seul quelquefois.

D’un point de vue social, le jeu sert dans la pédagogie pour les enfants. Nous avons un intervenant qui va nous parler du jeu comme aide cognitive. Cela sert aussi dans le milieu professionnel, pour faire des formations en management notamment, via des jeux de rôle pour permettre d’évaluer et de faire prendre conscience aux gens des capacités et compétences de chacun. A noter que le jeu se développe aussi dans les entreprises à l’occasion des pauses déjeuner. Plusieurs initiatives se sont lancées depuis le début de l’année.

Le jeu évolue dans ce sens-là. Il devient un outil convivial et familial. Il devient un outil dans les milieux professionnels d’une manière générale.

D’autres éditions sont-elles prévues ?

Nous sommes dans la logique de faire d’autres éditions, nous ferons le bilan à l’issue du festival. Je suis assez optimiste. Nous avons beaucoup communiqué via les réseaux sociaux, nous attendons 1 000 entrées.

Pourquoi jouer seul ? (FéLuDe)