Philippe Martinez, le numéro 1 de la CGT, est revenu jeudi à Nantes sur la deuxième place de son syndicat chez les salariés du privé derrière la CFDT, estimant que le « plus grand défi » de son organisation est d’élargir » son « implantation dans toutes les entreprises ».

Intervenant dans le cadre du 6e congrès de la Fédération CGT des Mines et Energie, Philippe Martinez a déclaré « qu’aucun lieu ne doit être interdit à la CGT car il en va clairement de notre représentativité. C’est d’abord ce qu’il faut retenir de notre seconde place dans le secteur privé », en mars dernier.

« Il faut le reconnaître, dans quelques entreprises, nous connaissons des tassements, voire des reculs ». « Il faut les analyser et nous allons le faire rapidement », a-t-ajouté, lançant devant plusieurs centaines de congressistes qu’il n’était « pas question de fuir nos responsabilités ».

« Notre plus grand défi, a-t-il poursuivi, c’est d’élargir notre implantation dans toutes les entreprises. Nous avons un écart potentiel d’électeurs entre la CFDT et nous qui approche les 500.000 », a-t-il analysé.

« En clair, un demi-million de salariés dans ce pays peuvent voter pour la CFDT aux élections professionnelles et pas pour la CGT. Pas parce qu’ils ne nous aiment pas, mais uniquement parce qu’il n’y a pas de bulletin CGT dans le bureau de vote », a dit M. Martinez, soulignant que l’écart « était de 250.000 il y a quatre ans ».

« Cela touche plus particulièrement les ingénieurs et cadres, qui sur les 500.000 en représentent plus de la moitié. Notre déploiement dans ces catégories est donc un enjeu majeur pour toute la CGT », a-t-il lancé, prônant « la construction des revendications avec les ingénieurs, cadres et techniciens, avec pour objectif d’élargir et faire converger les luttes ». « Ca doit devenir une priorité pour toute la CGT », a-t-il assuré.

« La CGT est attendue et écoutée », a-t-il poursuivi. Dans ces catégories, nous pouvons faire des adhérents et d’excellents scores aux élections professionnelles ».

« La construction du syndicalisme que nous voulons ne peut se faire sans un syndicalisme plus puissant en terme d’adhérents. C’est un vrai défi pour toute la CGT », a-t-il conclu.