Emmanuel Macron face à Barbara Lefebvre © @france2

Emmanuel Macron face à Barbara Lefebvre © @france2

Emmanuel Macron était l’invité de l’Emission Politique sur France 2 ce jeudi 6 avril. Barbara Lefebvre, professeure d’histoire-géographie en collège à Rouen et co-auteure en 2003 des Territoires perdus de la République, était également conviée pour échanger avec le candidat d’En Marche! pour la Présidentielle sur ses propos concernant la colonisation et l’Algérie.

En février, l’ancien locataire de Bercy avait déclaré : « C’est un crime. C’est un crime contre l’humanité. C’est une vraie barbarie, et ça fait partie de ce passé que nous devons regarder en face en présentant aussi nos excuses à l’égard de celles et ceux vers lesquels nous avons commis ces gestes ».

« Lyautey, Ferry, Lebrun : des criminels contre l’humanité ? »

La professeure, qui fait l’objet d’une polémique sur ses liens supposés avec François Fillon, s’est interrogée face à Emmanuel Macron, qu’elle a accusé d’ « aggraver la fracture identitaire », à ce sujet : « Est-ce que demain je devrais dire à mes élèves que Hubert Lyautey, Jules Ferry, Albert Lebrun sont des criminels contre l’humanité ? » « Non, a répondu l’énarque, Mais plus de 60 ans après il faut ouvrir les yeux : les mémoires sont profondément traumatisées au sujet de la guerre d’Algérie ».

Barbara Lefebvre a également reproché à l’ancien ministre de l’Economie de faire de l’histoire « un tribunal » : « L’histoire n’est pas faite pour être instrumentalisée. Elle doit créer un citoyen apaisé. L’histoire n’est pas un tribunal ». « Je ne fais pas de l’histoire un tribunal », s’est défendu Emmanuel Macron. « Nous avons un problème de conflit des mémoires. Il y a des mémoires à réconcilier », a-t-il également indiqué.