Quelque 250 personnes, emmenées par les syndicats d’étudiants nationalistes de l’université de Corte, ont manifesté mercredi sur le cours principal de la ville pour protester contre la « répression de la jeunesse corse », ont constaté des journaliste de l’AFP.

Le cortège a défilé dans le calme, scandant « Statu francese assasinu » (Etat français assassin) et « Basta a repressione » (stop à la répression) sur le cours Paoli, en présence d’élus de l’île dont notamment le président nationaliste de l’Assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni.

Les manifestants se sont arrêtés et ont entonné l’hymne corse devant un mur anti-émeute érigé devant la mairie de Corte, pour bloquer notamment l’accès à la sous-préfecture, visée fin mars par de nombreux jets de cocktails Molotov.

Ange Chiodi, 19 ans, président du syndicat étudiant Cunsulta di a Ghjuventù Corsa (CGC), a dénoncé « un Etat français à la dérive » qui « rafle des jeunes Corses par dizaines » et « a pour unique objectif de réprimer la jeunesse corse » qui « rêve de liberté et d’émancipation ».

« Je suis là pour soutenir la jeunesse de Corse, victime de ce qu’il faut bien appeler une persécution politique et judiciaire », a déclaré à l’AFP Jean-Guy Talamoni, évoquant des « dizaines d’arrestations de très jeunes gens » ces derniers mois.

Il a notamment affirmé que « dans l’affaire Reims-Bastia, les seules arrestations et poursuites sérieuses ont été contre les victimes et non contre les agresseurs, les policiers qui ont frappé et éborgné Maxime Beux », étudiant corse grièvement blessé à un oeil à Reims, lors des violences entre supporters du SC Bastia et policiers après un match Bastia-Reims en février 2016.