
Réunion enseignants -contrastwerkstatt – fotolia.com
Baptisée « Moi, prof, je veux dire au prochain président », une enquête d’opinion Ifop pour le SE-Unsa a été menée auprès de 3 771 enseignants, et permet de dresser un panorama des envies des profs, à l’approche de l’élection présidentielle. A travers ces chiffres, il ressort en particulier la recherche d’une plus grande reconnaissance.
Une formation continue obligatoire
Concernant l’idée de certains candidats (dont Emmanuel Macron) d’accroître l’autonomie des établissements, les enseignants sont divisés. Selon l’enquête, 45% d’entre eux pensent qu’il faudrait l’augmenter, contre 40%. Ils sont en outre 78% à refuser que le chef d’établissement puisse recruter ses équipes.
L’adhésion des profs est en revanche très nette concernant la formation continue. Ainsi, 67% des enseignants souhaitent une formation continue obligatoire. Ils ne sont que 23% à s’opposer à cette idée, 10% préférant ne pas se prononcer.
Moins d’élèves par classe
Parmi les « éléments garantissant de bonnes conditions de travail », les professeurs ont répondu qu’il s’agissait de la réduction du nombre d’élèves par classe (64%), d’une « organisation du travail qui permette un bon équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle » (34%), d’une augmentation « du nombre d’adultes » dans les écoles – personnels enseignants, d’accompagnement, psychologues (31%), mais aussi d’une « stabilité des politiques éducatives » (26%), traduisant une lassitude face aux réformes et contre-réformes successives. En outre, 22% des enseignants interrogés demandent « du matériel pédagogique et informatique adapté et en quantité suffisante ».
Un « discours positif » sur les enseignants
Pour les profs consultés, les « composantes d’une meilleure reconnaissance professionnelle » sont : l’augmentation des rémunérations (54%), une « formation initiale et continue de qualité » et adaptée « aux évolutions du métier et de la société » (43%), un discours « positif sur les enseignants » tenus « par les responsables politiques et les médias » (40%), la « valorisation du travail de chacun » (26%) et « la confiance de la hiérarchie » (24%).
« Un meilleur soutien » de l’institution
Enfin, les éléments constituant « une meilleure gestion de ressources humaines » dans l’Education nationale sont, pour les enseignants interrogés, un « meilleur soutien et accompagnement » de la part de l’institution (44%), de « réelles possibilités » de mobilité professionnelle (35%), un aménagement des fins de carrière (35%), une médecine du travail « dédiée aux enseignants » (33%), ainsi qu’une mobilité géographique « facilitée » (26%) et une « meilleure prise en compte » des aspirations professionnelles (20%).
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