Rythmes scolaires

Rythmes scolaires © RVNW – Fotolia.com

La réforme des rythmes scolaires instaurée en 2013 par le ministre de l’Éducation nationale de l’époque, Vincent Peillon, avait fait grand bruit. Une décision qui n’a eu de cesse d’être remise en cause : cette réforme était, entre autres, « loin d’améliorer les conditions d’apprentissage » pour le SNUipp (Syndicat national unitaire des instituteurs professeurs des écoles et Pegc). Elle fut néanmoins défendue becs et ongles par Benoît Hamon et Najat Vallaud-Belkacem. L’actuelle pensionnaire de la rue de Grenelle voit d’ailleurs cette réforme comme une « réussite ».

Campagne présidentielle oblige, certains candidats à l’Élysée se sont emparés de ce débat. C’est notamment le cas d’Emmanuel Macron. Le candidat d’En Marche! s’est confié à Femme Actuelle au sujet des 4,5 jours de cours par semaine : « Aujourd’hui, on a des communes qui sont dans l’impasse, financièrement et en terme d’organisation. Je suis pour le pragmatisme. Les départements et les communes sont quand même le lieu d’organisation de tout cela, je suis pour laisser la liberté de sortir du dispositif quand il est considéré comme inefficace et non pertinent », explique l’ancien ministre de François Hollande. Néanmoins, il ne compte « trancher qu’en 2019 », selon La Croix.

« On ne peut pas laisser les choses en l’état »

Même son de cloche chez François Fillon, qui souhaite lui aussi laisser les acteurs locaux décider. « On ne peut pas laisser les choses en l’état […] Elle (la réforme, ndlr) est préjudiciable aux familles », affirme ainsi Anne Genevard, la conseillère éducation du candidat Les Républicains, citée par Le Point. Des réajustements interviendraient pour la rentrée 2018.

Le nouveau chef de l’Etat sera connu le 7 mai, il faudra donc s’armer de patience pour les détracteurs de cette réforme phare du quinquennat Hollande. En attendant, certaines mairies ont déjà décidé de ce qu’elles feront à la rentrée 2017. C’est le cas à Nice. La commune azuréenne a toujours été critique vis-à-vis de ce changement et a déjà décidé de son nouveau plan d’action : « Tout cela sera supprimé, dès septembre. La loi nous permet de revenir sur cette formule qui nous a été imposée et que nous avons toujours contestée », a déclaré Lauriano Azinheirinha, le maire-adjoint, dans Nice-Matin.