Une vingtaine d’élus de la Nièvre, dont le président PS du département Patrice Joly, se sont rassemblés lundi à Dijon devant l’Université de Bourgogne pour réclamer l’ouverture d’une première année de médecine à Nevers, pour lutter contre la désertification médicale.
« Qui prend soin de nous? », « combien de médecins pour les Nivernais? » ou encore « pourquoi ne pas préparer l’avenir? », interrogeaient sur des pancartes les élus du Conseil départemental et de la ville de Nevers, accompagnés par quelques médecins.
L’ouverture d’une première année de médecine dans le département « est une exigence et une urgence », a estimé M. Joly, qui prévoit « une catastrophe sanitaire dans dix ans si rien n’est fait ».
« La moitié des généralistes du département part à la retraite dans les cinq ans qui viennent », a complété le docteur Thierry Lemoine, président de l’ordre des médecins de la Nièvre.
« Aujourd’hui 80 à 90% des étudiants en médecine nivernais se rendent en Auvergne pour étudier, où ils créent leur réseau et où ils s’installent », a-t-il ajouté.
Les élus ont notamment manifesté devant un bâtiment où se tenait une réunion du Conseil d’administration de l’Université, dont ils ont fait le tour en tapant sur les parois pour protester contre le refus du président, Alain Bonnin, de les recevoir.
La présidence de l’université a expliqué à l’AFP ne pas vouloir céder à « un ultimatum » des élus de la Nièvre, soulignant cependant avoir « toujours eu de bonnes relations » avec la ville de Nevers et le département de la Nièvre et affirmant vouloir « travailler ensemble à trouver les bonnes solutions ».
Elle a cependant exclu l’ouverture d’une première année de médecine, estimant que ça ne « règlerait pas le problème de la désertification médicale » et préférant travailler sur l’attractivité de la Nièvre pour les jeunes médecins ainsi que sur des façons d’aider les étudiants en médecine nivernais venant étudier à Dijon.
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