
Silence on lit / Collège de Banon
Au collège public de Banon, dans le département des Alpes-de-Haute-Provence, depuis la rentrée 2016, tout le monde s’arrête, tous les jours, au même moment, pour lire.
Ainsi, les collégiens, mais aussi les enseignants et les personnels consacrent chaque jour, vers 13h30, un quart d’heure à la lecture. Comme l’indique un reportage de France 3, pendant ce rituel, baptisé « Silence on lit », tous les livres sont permis, sauf les journaux et les livres scolaires. Une façon de se déconnecter de la pression des études, mais aussi du monde extérieur.
Tout l’établissement participe au rituel. « Tous sont unis dans ce silence », peut-on lire sur le site de « Silence on lit ». Comme l’indique l’association éponyme (composée de Danièle Sallenave, de l’Académie Française, de la directrice du Lycée francophone d’Ankara, et du cinéaste Olivier Delahaye) à l’origine de ce projet de rituels de lecture, consacrer un temps à lire apporte de nombreux bienfaits.
Sérénité, orthographe, cohésion et vivre ensemble

Silence on lit / Collège de Banon
« Les effets de ces temps de lecture sont évidemment importants pour la culture, pour la faculté de jugement de l’élève, mais, ce qui m’a frappé aussi, c’est le rapport qui s’est établi entre les élèves et les professeurs. Il n’y a plus de relation hiérarchique, il y a des échanges, des élèves conseillent des livres aux professeurs », explique Olivier Delahaye, à Slate, qui essaie en fait d’importer en France une expérience réalisée à l’origine au lycée francophone d’Ankara depuis 15 ans.
Ainsi, la lecture (en silence) « ouvre la voie vers la sérénité, vers une meilleure compréhension du monde dans lequel nous vivons », permet « d’apprendre l’orthographe et la grammaire », et favorise le « vivre ensemble ». En nous sortant de notre quotidien, « et en nous offrant la diversité de situations, de pensées, d’expériences, de cultures », la lecture « nous rend plus accessibles à l’autre et modifie notre rapport au monde », écrit Silence on lit.
Ces moments consacrés à la lecture permettent à certains adultes de se remettre à lire, et redonne le goût de la lecture aux plus jeunes. Ainsi, comme l’indique Lucas, un élève, à France 3, « avant je ne lisais pas, maintenant je lis de temps en temps ». « C’est très agréable parce qu’on a un moment de cohésion dans le silence », note de son côté Tim Van-de-Velde, professeur d’anglais.
Je pense que ce projet a besoin de nos bibliothèques pour se réaliser. Pourquoi ne pas aller puiser dedans, vous manquez de livre, nous en avons.
Mobilisons les familles et les parents, il y a des trésors de lectures qui dorment…
Bonne soirée,
J. L. Vendassi