L’Unsa Education a publié hier son Baromètre des métiers 2017, enquête annuelle menée auprès des personnels de l’éducation(1). Si 77,7 % des enseignants se disent heureux d’exercer leur profession, seuls 27,6 % la conseilleraient à un jeune de leur entourage.
Un métier qui a du sens, mais peu respecté
70 % des professeurs trouvent du sens dans les missions qui leur sont confiées, mais seuls 32,9 % ressentent de la reconnaissance et du respect dans leur pratique professionnelle. Ils jugent également que leur rémunération n’est pas à la hauteur de leur qualification : seuls 15,3 % des enseignants la jugent convenable. C’est toutefois 3,7 points de plus qu’en 2016.
Les perspectives de carrière également sont jugées insuffisantes : 18,4 % des professeurs seulement en sont satisfaits. De même pour les conditions de travail : seuls 31,7 % disent les trouver satisfaisantes.
Près d’1 enseignant sur 4 (22,8 %) souhaite d’ailleurs changer de métier dans les prochaines années pour rejoindre le privé.
Les exigences des enseignants
Les professeurs des écoles et les enseignants en EPLE n’ont pas exactement les mêmes exigences. L’amélioration du pouvoir d’achat arrive en tête, respectivement citée par 53,7 % des enseignants du primaire et 58,7 % des professeurs en EPLE. L’amélioration de la charge de travail est citée par 53,4 % des professeurs des écoles, mais seulement par 38,5 % des enseignants en EPLE. Enfin, si les professeurs de primaire citent à 31,3 % la possibilité d’avoir un parcours professionnel varié, les enseignants en EPLE privilégient l’amélioration des perspectives de carrière (31,3 %).
Des résultats en accord avec l’étude publiée en novembre par le Cnesco, selon laquelle les étudiants jugeaient le métier d’enseignant attractif pour ce qu’il représentait (transmission des savoirs…), mais souffrant d’un manque de reconnaissance.
C’est un très prochain retraité qui vous parle …
Sachez que, si vous êtes scientifique Bac+5 et que vous vous abaissez à l’enseignement :
1) Vous serez nettement moins payé (un tiers en moins) que beaucoup de sous-fifres avec de tous petits diplômes assez minables pris comme bureaucrates. Surtout s’il s’agit d’emplois de type financier (Bercy, Intendance), militaires (services sans danger de l’arrière) ou régionaux (communes, départements, régions). Et avec bien plus de travail et de stress …
2) On ne respectera pas les promesses, surtout si vous avez la bêtise de réussir l’Agreg. Le MEN a une politique de ressources humaines nullissime essentiellement basée sur la punition des plus diplômés et la détestation des « sachants », il vous enverra dans un collège pourri de Maubeuge, mais, à votre place, promouvra en lycée un « titularisé méritant » qui ne connaitra rien de plus que le contenu de son manuel scolaire et sera bien incapable d’expliquer les résultats assénés dans un bouquin qu’il ne sait que psittaciser sans comprendre.
3) Vous serez perpétuellement méprisé par les charcutiers, assistantes maternelles, lunetiers et aides-coiffeuses de votre patelin. Vous serez traité de haut par les parents d’élèves, à moins que, héritier d’une noble et puissante famille du Gotha, vous ne puissiez investir dans des costards Hugo Boss et un 4*4 teuton. Un prof vaut moins qu’un vendeur chez Dacia, c’est bien connu !!!
Concluons : si vous êtes un nul promis au sort des « cas sociaux », si vous aimez la pauvreté et l’humilité, si vous adorez qu’on vous méprise et qu’on vous stresse, eh bien, BIENVENUE CHEZ LES PROFS.
ce monde des enseignants et de l’éducation nationale en général est un microsme recroquevillé déconnecté du monde de 2017. Ces histoires de prestige de professeurs,agrégés ou capétiens n’ont plus aucun sens aujourd’hui et surtout n’impressionnent plus grand monde. beaucoup de métiers sont davantage passionnants et bien mieux payé .
il n’y a aucun intérêt en 2017 pour un jeune brillant en maths et en physique à devenir professeur de collège.Cette perspective est même à fuir.
après les classes prepa il est bien plus intéressant d’intégrer une école d’ingénieur et d’aller travailler à l’étranger quelques temps
la salle des profs ;le principal avec qui il faut éviter le crime de lèse majesté, les élèves, les bulletins trimestriels .
un monde étriqué tout ça !
il y a bien plus intéressant à faire quand on est un excellent élève.
J’approuve Dean corso ! Il mérite de trouver la 9e porte …
Les salles des profs sont devenues étouffantes depuis que les profs ont fortement dégringolé dans l’échelle sociale et n’ont même plus l’espoir d’être cooptés dans des partis politiques, monopolisés par les énarques, les Sciences-po, les magouilleurs de l’UNEF et les anciens assistants parlementaires. La date de « rupture du moral » en SDP peut être placée, approximativement, entre 1990 et 2000, réforme Jospin, sachant que le ministre Allègre représente le couronnement de notre déchéance. Il avalisa la catastrophe en pondant la formule « un troupeau de PEGC encadrés par un bataillon d’énarques », fermant ainsi tout débouché politique aux profs et en les infantilisant par les IUFM.