De longues cordes à linge où chacun peut accrocher son oeuvre : la « Grande Lessive », installation artistique éphémère et participative, fête jeudi ses dix ans d’existence à Lyon et à travers le monde.

Lancée « sans aucun moyen » en 2006, l’opération a « dès la première fois attiré des milliers de personnes », confie à l’AFP la plasticienne Joëlle Gonthier, qui se souvient avoir été « stupéfiée ».

Depuis dix ans, le principe est simple – un fil, une pince à linge et un format A4 pour tous – et a fait le tour du monde, de la Chine au Honduras, en passant par le Swaziland ou le Koweït. Soit une centaine de pays. Selon les organisateurs, qui la présentent comme « la plus importante manifestation d’art participatif au monde », la « Grande Lessive » a rassemblé au total « 10 millions de personnes » depuis sa création.

Jeudi, un étendage exceptionnel a lieu à Lyon, ville qui a été « très réactive » dans sa participation à l’événement depuis dix ans, tandis que « plusieurs milliers » de manifestations similaires se déroulent simultanément dans le monde, selon Mme Gonthier.

Sur la place Belleville, dans le VIIIe arrondissement de Lyon, des cordes à linge sont tendues entre les arbres et les poteaux. Les dessins des résidents d’une maison de retraite y côtoient ceux des élèves d’une école maternelle et les photos d’adhérents d’une Maison de la jeunesse et de la culture (MJC). Un même thème les réunit pour cette édition 2017 : « Ma vie vue d’ici ».

« Il y a des dessins d’enfants du ciel ou de leurs pieds, des peintures, des collages avec des textes réalisés par des plus grands; il y a beaucoup de couleurs », s’enthousiasme la plasticienne, qui estime que « ce qui fait oeuvre, c’est le fait d’agir ensemble ».

Deux éditions de la « Grande lessive » ont lieu chaque année, en mars et en octobre.