Des jeunes mal informés, « mis dans des cases » selon leur âge et qui ne peuvent donc pas prétendre à tous leurs droits: un rapport commandé par le Premier ministre et remis mercredi plaide pour un « choc de simplification en faveur de la jeunesse ».
Commandé après la mobilisation contre la loi Travail, ce rapport, qui s’adresse également aux candidats à la présidentielle, a été rédigé par deux rapporteurs indépendants, la conseillère d’État Célia Vérot et le vice-président du Conseil économique, social et environnemental (Cese) Antoine Dulin.
« Ce rapport s’adresse à tous les acteurs afin que la jeunesse soit au centre des débats », déclare M. Dulin.
Parmi les 51 préconisations, dont certaines sont déjà mises en oeuvre par le gouvernement, le rapport conseille de faciliter l’accès des jeunes à leurs droits et de mieux les avertir sur ce à quoi ils peuvent prétendre, en termes d’aides sociales par exemple.
Le texte déplore le « +non recours+ », soit « les conséquences de la complexité sur l’accès aux droits et donc l’enjeu de justice sociale », le « manque d’information général des jeunes sur leurs droits et les interlocuteurs qui existent pour les aider ».
Il soutient le développement du projet de « Boussole des droits », une sorte de guichet unique avec un « site internet aujourd’hui développé de manière expérimentale, qui vise à recenser sur un territoire tous les dispositifs ouverts aux jeunes et de leur permettre de rentrer en contact avec un professionnel de l’accompagnement ».
Le rapport pointe également la « série de seuils d’âge », au moins 238 dans la législation française selon le texte, pensés « pour les protéger mais aussi qui les excluent de certains droits sociaux ou activités ». Mieux vaudrait considérer « la jeunesse comme un parcours vers l’autonomie et l’insertion sociale et professionnelle », estime-t-il.
Ainsi, est-il suggéré « d’expérimenter dans différents territoires l’accueil des jeunes jusqu’à 30 ans (et non plus seulement 25 ans) dans les missions locales », ou encore d’étendre la garantie jeunes en créant une « +garantie jeunes 2.0+.
« C’est une mesure qui marche, et on propose qu’elle soit non-limitée dans le temps puisque le jeune n’y a accès que pendant un an », précise Antoine Dulin.
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