élèves collège

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Le jeudi 2 mars a eu lieu à Saint-Denis un séminaire académique consacré à la mobilisation de l’école contre la grande pauvreté. Organisé par le comité « Grande pauvreté et réussite scolaire » et la Délégation Académique à la Formation des Personnels de l’Éducation nationale (DAFPEN) du rectorat de Créteil, ce séminaire a rassemblé 300 personnes. Des réflexions ont ainsi été menées pour « lutter contre les effets de la pauvreté à l’école ».

« À la suite de la parution en 2015 du rapport de Jean-Paul Delahaye « Grande pauvreté et réussite scolaire » l’académie de Créteil a mis en place un groupe de pilotage sur ce thème, co-présidé par Christian Wassenberg (Directeur académique des services de l’Éducation nationale) », explique Béatrice Gille, rectrice de Créteil, dans une interview accordée à AEF.

Un rapport sur lequel s’était penché Najat Vallaud-Belkacem. Pour la ministre de l’Éducation nationale, il s’agissait de réfléchir à des solutions concrètes. « En abordant la question de la réussite pour tous, on se voit très fréquemment opposer des contre-exemples, comme ‘tel élève dans une situation de précarité extrême a réussi un parcours brillant’… Ces contre-exemples sont surtout convoqués pour ne rien changer », avait-elle lancé lors du séminaire en octobre 2015, dans des propos relayés par l’AFP.

Ne pas stigmatiser les élèves mais les aider

Béatrice Gille a également évoqué des solutions dans cet entretien  : « Sans stigmatiser les élèves, il faut enrichir les connaissances de tous les personnels sur les conditions de vie parfois difficiles de certaines familles : logement, alimentation, santé, hygiène. Nous allons transmettre aux établissements toutes les données disponibles sur les populations scolaires afin qu’ils puissent les prendre en compte. »

Ainsi, l’académie de Créteil va distribuer dans tous les établissements de son secteur, un fascicule de trois pages, intitulé « Grande pauvreté et réussite scolaire ». Trois points, détaillés par Le Parisien, y sont abordés pour lutter contre les effets de la pauvreté contre l’apprentissage : « Connaître son territoire », « Inciter les familles à revendiquer leurs droits » et « Renforcer l’équité scolaire ».

« Nous allons analyser toutes les propositions émises lors du séminaire et enrichir les outils mis à disposition des écoles afin que les parcours, les acquis des élèves et leurs résultats scolaires soient décorrélés de l’origine sociale et territoriale des élèves », a conclu Béatrice Gille.