Le candidat d’En Marche! à la présidentielle, Emmanuel Macron, a précisé jeudi l’idée qu’il se faisait de l’enseignement de l’Histoire dans les écoles en jugeant que les programmes ne devaient pas être un « bloc de vérités ».

« Il ne faut pas enseigner l’Histoire comme un bloc de vérités mais essayer d’en donner l’épaisseur » a expliqué Emmanuel Macron sur France Culture, estimant qu’on pouvait « innover sur le plan pédagogique en enseignant pas simplement des dates » mais en donnant « l’accès à des traces de l’Histoire, des manuscrits, en dépliant la capacité à représenter ».

Au même titre qu’il souhaite « ramener de la complexité » dans le débat politique, Emmanuel Macron a émis l’idée d’enseigner « un roman national » qui ne soit « pas un roman totalitaire, une vérité d’Etat enseignée sans aucun recul ».

« Beaucoup de candidats à droite et à l’extrême droite utilisent le terme d’identité nationale pour replier la France sur, en quelques sortes, la haine de l’autre, le fantasme d’un passé qui n’a peut être jamais été » a dénoncé le candidat d’En Marche!, qui « croit beaucoup plus au concept d’appartenance à une Nation ».

Plutôt que « d’imposer » des programmes d’Histoire, ce qui ne serait selon lui « pas le rôle d’un président de la République », Emmanuel Macron a expliqué concevoir « l’éducation et la culture comme une composante de la fierté française ».

Pour définir l’enseignement de l’Histoire, « le ministre (de l’Education nationale) a un rôle important, les enseignants ont un rôle important et il faut un vrai débat pédagogique sur ce sujet » a-t-il plaidé.