Le candidat LR à la présidentielle, François Fillon, a défendu jeudi soir à Besançon la création d’un nouveau type d’établissements scolaires « indépendants et innovants » dans les zones en difficulté, et évoqué la nécessaire « sécurisation » des lycées après les incidents en Seine-Saint-Denis.
« Dans les zones de revitalisation rurale et les zones urbaines sensibles, l’État soutiendra la création d’établissements publics ou privés indépendants et innovants », a déclaré le candidat de la droite, devant une salle comble d’environ 3.000 sympathisants, selon l’organisation.
M. Fillon a vanté l’école d' »Espérance banlieue » qu’il a visitée en novembre à Asnières, près de Paris, regrettant que ce type d’écoles ne soient « aujourd’hui pas aidées ».
« J’ai constaté l’aide apportée aux familles le plus en difficulté par des établissements fondés sur la liberté, la discipline et l’attention extrême portée aux élèves », a développé l’ancien Premier ministre.
Selon lui, « ces écoles permettent de scolariser des enfants qui étaient harcelés, des enfants ayant un trouble de l’attention, des enfants issus de l’immigration et qui croient au mérite, des enfants en total échec scolaire dans le système traditionnel ».
S’il accède à l’Elysée, l’Etat devra « faciliter la tâche » et « aider » cette offre éducative issue de la société civile, a-t-il promis.
Réagissant par ailleurs à une série de violences en milieu scolaire survenues ces derniers mois en Seine-Saint-Denis, François Fillon a apporté son « plein soutien » aux chefs d’établissements et aux enseignants « en première ligne face à l’incivisme et à la brutalité de certains élèves qui se prennent pour des caïds ».
Il a rappelé que sous le mandat de Nicolas Sarkozy, son gouvernement avait « pris des mesures pour la sécurité des établissements ».
Mais l’actuel gouvernement « a tout balayé d’un revers de main. Il faudra y revenir », a-t-il ajouté.
Sous un tonnerre d’applaudissements, le candidat de la droite a prôné « la sécurisation des entrées des lycées, avec les sas d’entrée, la vidéoprotection » et la « responsabilisation des parents par la suspension des allocations si c’est nécessaire ».
« Durant les primaires, j’étais le candidat du redressement national. Je le suis toujours, mais je suis aussi devenu le rebelle que le système n’arrêtera pas », a clamé l’ancien Premier ministre.
Une trentaine de personnes s’étaient rassemblées à l’entrée du site de cette réunion de campagne, pour le désormais traditionnel concert de casseroles qui accompagne les déplacements du candidat.
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