Le Cercle de l’Industrie, qui réunit 38 grandes entreprises industrielles française, a demandé jeudi la poursuite de l’allègement des prélèvements obligatoires sur les entreprises, en visant « une nouvelle baisse de 50 milliards d’euros sur 5 ans.
Le Cercle, qui dévoilait ses propositions pour la présidentielle, préconise de « remettre l’industrie au coeur du projet de société de la France ».
« L’industrie a décroché en France », mais elle a « les atouts » pour se développer à condition de « s’en donner les moyens », a souligné devant la presse son président, Philippe Varin.
« Une économie forte n’existe pas sans industrie forte », a affirmé le président d’Areva. L’industrie représente « 80% de la dépense de recherche et développement du pays », constitue « le moteur des exportations » et crée 3 ou 4 emplois induits pour un emploi industriel.
Sur les allègements existants, le Cercle demande qu’ils soient convertis en « réduction pérenne », avec une exonération de charges sur les 1.200 premiers euros de salaire brut, y compris sur les salaires au-dessus de 2,5 Smic, complétée par un crédit d’impôt sur les bas salaires.
Pour développer les investissements, ces industriels demandent la prolongation « pour trois ans au moins » du dispositif de suramortissement fiscal, qui se termine fin avril.
Ils préconisent également une « dynamisation du marché du travail » en « allant plus loin » que la loi travail de Myriam El Khomri.
Ils souhaitent « un nouveau contrat de travail » avec « des droits progressifs » et « incluant des causes possibles de fin de contrat », a expliqué Denis Ranque, président d’Airbus Group.
Le Cercle de l’Industrie appelle d’autre part à mettre l’accent sur l’apprentissage, « la solution la plus concrète et la plus efficace pour faire le lien entre jeunesse et industrie », a dit le PDG d’Orange, Stéphane Richard. Le rapprochement des lycées professionnels et des centres de formation des apprentis est préconisé.
Enfin, le club de réflexion affirme que « l’horizon européen est incontournable » pour les industriels, et demande « un cadre commun pour l’énergie et le numérique ».
Evoquant « les candidats qui ont des mesures extrêmement protectionnistes et un discours anti-Europe, anti-euro », M. Varin a estimé que « si on s’orientait dans cette voie, nous aurions un très sérieux problème pour l’industrie ».
Il a aussi relevé des mesures « parfois étranges », comme le fait de « dire que la France doit taxer ses robots ». « Notre préoccupation à nous industriels, est que nous avons trois fois moins de robots que l’Allemagne », a-t-il observé.
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