
Jean-Luc Mélenchon en conférence de presse le 6 mars 2017 – © chaîne YouTube Jean-Luc Mélenchon
Dans son programme pour l’Enseignement Supérieur et la Recherche, Jean-Luc Mélenchon veut « permettre à toutes et tous d’étudier ». Pour cela, il est prévu « une allocation d’autonomie de 800 € /mois sur trois ans sous condition de ressources pour les jeunes engagé·e·s dans une formation qualifiante ». Des étudiants dont « le budget [des dépenses] mensuel est passé de 738 euros à 799 euros » entre 2011 et 2014 selon une étude de l’UNEF.
« Un plan pour le logement où la construction de résidences universitaires occupera une grande place avec pour objectif 15 000 mises en chantier de logements sociaux étudiants par an » sera aussi mis en place.
Il souhaite également que l’accès à l’université soit « gratuit dès la rentrée 2017, pris en charge par l’Etat » s’il remporte la Présidentielle. En 2016, les frais d’inscriptions en université s’élevaient à 184 euros pour une licence et 256 euros pour un master.
Les bourses seront elles maintenues pour les cursus supérieurs à trois ans d’études. Des mesures qui devraient diminuer en partie le stress des étudiants : en juin 2016, une étude de la Smerep (Sécu étudiante & Mutuelle) indiquait que « 38% des étudiants se sentent stressés au point que cela perturbe leur vie quotidienne » et donc leur sommeil.
Donner un cadre national à l’université
Autre réforme envisagée : le rassemblement des universités en « une seule structure nationale souple et démocratique ». Les Communautés d’universités et d’établissements (ComUE), créées en 2013, seraient abandonnées pour « donner un cadre national à l’université ». Le Conseil national de l’ESR (CNESER) et le Conseil national des universités (CNU) seront ainsi les deux organes délibératifs. Les grandes écoles seront, elles, « recentrées sur leurs missions d’intérêt général » et « associées à des universités en égalisant les moyens octroyés ».
Un investissement de 102 milliards d’euros sur cinq ans
« Pour répondre à ces enjeux, il faut sortir de l’austérité », est-il affirmé dans le livret consacré à l’Enseignement Supérieur et la Recherche du candidat, préparé par un groupe de travail animé par Hendrik Davi, docteur en écologie, Raphaëlle Temios, agrégée de sciences et vie de la Terre et de l’Univers, et Jean-Louis Bothurel, docteur en linguistique allemande.
Avec un plan d’investissement de 102 milliards d’euros sur cinq ans selon 20 Minutes, le candidat de la France Insoumise compte y mettre les moyens. 2 milliards seront ainsi dégagés pour rénover les universités. Le crédit d’impôt recherche (CIR), jugé « inefficace et très coûteux (5,5 milliards d’euros) », sera lui aboli.
Plus d’enseignants et moins de temps de travail
« Un plan de recrutement dans tous les corps de métiers et les catégories de la fonction publique » sera aussi mis en place avec « un objectif de 5 000 chercheur·euse·s, enseignant·e·s-chercheur·euse·s et personnels techniques en trois ans » minimum et « le recours aux non-titulaires sera plafonné à 5 % des effectifs hors doctorant·e·s et stagiaires ». Enfin, Jean-Luc Mélenchon souhaite abaisser à 160 heures de travaux dirigés (TD) le service d’enseignement des enseignants-chercheurs, au lieu de 192 heures actuellement.
Je dis oui!
pauvre jean Luc mélenchon le Georges marchais des années 2000
c’est exactement l’inverse qu’il faut
les étudiants travaillent en cours
ils obtiennent leurs examens
ils ont un diplôme
puis ils gagnent de l’argent
la proposition de mélenchon de donner 800 aux étudiants pour rester au fond du lit de leur cité U est évidemment une ineptie
on sait que mélenchon n’est pas bien fin.
Quelle ineptie! La majorité des humains est digne, conscient, et les jeunes aussi! Ils veulent apprendre, et réussir leur vie. L’état peut leur apporter la solidarité nécessaire. Pensez donc avec votre coeur et non toujours avec votre peur. Merci
Beaucoup d’étudiants n’ont pas les moyens de « travailler leurs cours » et « obtenir leurs examens » à plein temps. Il leur faut souvent travailler à côté pour subsister car les parents ne peuvent pas toujours suivre financièrement. Parfois même, l’orientation post-bac ou post-3ème se fait en fonction seulement des moyens des parents et non des capacités des jeunes (loyer supplémentaire si les études sont loin du domicile familial).
Tant mieux pour vous si vous n’avez jamais été dans le besoin mais ce n’est pas le cas de tout le monde.
Ah ouais et on fait comment pour aller faire des études sans sous ? Travailler à côté et pas pouvoir dormir ni réviser parce que le boulot nous prend trop de temps pour avoir un semblant de vie ? Ah non mince c’est sur qu’il y a toujours papa et maman derrière nous pour nous donner de l’argent heiiiin ? Sauf quand les parents sont entre deux c’est à dire trop pour avoir beaucoup de bourse mais pas assez pour nous aider financièrement
Sachant que ceux qui sont RSE donc qui travaillent à côté sont ceux qui du coup y arrivent le moins en cours et finissent par arrêter parce qu’ils sont épuisés
C’est sur quand on a fait des études courtes ou même pas d’études on sait pas comment ca fait quand on est stressé comme pas possible par les sous qu’on nous donne pas
Faut savoir qu’un loyer même en résidence 9m2 (d’ailleurs c’était la taille des chambres de domestiques avant …) ca coute au moins 200 euros donc avec une bourse de 100 euros c’est impossible même la caf donne pas assez pour qu’on puisse avoir la bouffe comprise dedans
Par contre je suis d’accord pour ceux qui gagnent 500 euros et vont pas en cours mais mettez pas tout le monde dans le même panier y en a qui veulent aller jusqu’au master mais qui ont pas la possibilité parce que trop pauvre pour ca
C’est quand même grave de devoir s’endetter après avoir demandé un prêt étudiant avant même d’être dans la vie active vous croyez pas ??….
Je ne suis pas un partisan ni de Mélanchon ni de hamon, mais je me permets la remarque suivante :
remplacer les bourses par une alloc automatique aurait au moins deux avantages, à savoir
1) éviter aux étudiants sérieux sans bourse d’avoir à travailler parallèlement à leurs études, voilà qui libèrerait des emplois pour les chômeurs ;
2) « désinciter » les fumistes à demander une bourse pour des études qu’ils ne veulent, ni ne peuvent, réussir. Cela viderait les amphis de tous ces pauvres types qui s’inscrivent en fac avec un pauvre petit bac pro, ainsi que de ceux qui ont un niveau et une motivation insuffisantes pour réussir dans le supérieur.