La candidate du Front national à la présidentielle Marine Le Pen a critiqué mercredi « une réaction minimale » du gouvernement après les incidents près d’un lycée de Saint-Denis, appelant à « restaurer l’ordre républicain et reconquérir les territoires perdus de la République ».

« Comme d’ordinaire, le gouvernement s’est contenté d’une réaction minimale, par la voix de la ministre de l’Éducation nationale », estime la présidente du FN dans un communiqué.

« Le Premier ministre est sans doute trop occupé à faire campagne contre ma candidature pour se soucier de ce qui se produit dans le pays! », a-t-elle ajouté. Bernard Cazeneuve a multiplié ces derniers jours les attaques contre le FN, avertissant des « dégâts irréparables » d’une éventuelle victoire de Marine Le Pen.

« Il n’est pas supportable que des casseurs menacent l’avenir de notre pays et mettent les enseignants et les élèves en danger. Il n’est pas supportable que des quartiers entiers soient soumis à la sauvagerie de bandes qui y imposent la chienlit », a jugé Marine Le Pen.

« Il faut restaurer l’ordre républicain et reconquérir les territoires perdus de la République », a affirmé cette eurodéputée, prônant « une politique de tolérance zéro et la fin du laxisme judiciaire ». Elle a rappelé sa promesse, si elle était élue, de supprimer le versement des aides sociales aux parents de mineurs récidivistes « en cas de carence éducative manifeste ».

Cinquante-cinq jeunes, dont 44 mineurs, ont été placés en garde à vue mardi pour des violences près d’un lycée de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Un mineur a été relâché, mais les gardes à vue de 54 jeunes ont été prolongées mercredi.

« Ce sont des actes gravissimes menés par un certain nombre de casseurs qu’il faudra sanctionner fermement », a déclaré la ministre de l’Education, Najat Vallaud-Belkacem, à l’issue du Conseil des ministres.