Le candidat d’En Marche! à l’élection présidentielle, Emmanuel Macron, souhaite donner « davantage d’autonomie aux écoles », a-t-il dit mardi dans un entretien à l’AFP, où il s’est défendu de proposer une « libéralisation » de l’enseignement.

« Ce n’est pas de la libéralisation, c’est la capacité à réussir autour d’un projet pédagogique qui est partagé », a-t-il assuré, dans une réponse transparente aux accusations d' »irruption du libéralisme dans l’éducation » lancées dimanche par le candidat socialiste Benoît Hamon.

« Il faut arrêter le paternalisme ou l’hypercentralisation en matière d’éducation: les terrains sont différents, les enfants sont différents, les défis sont différents », et il faut « faire plus pour ceux qui ont moins, donner les moyens à nos enseignants de pouvoir porter des projets qui sont pertinents, les plus ambitieux possibles, en les accompagnant sur les terrains les plus difficiles », a-t-il ajouté.

Cela ne signifie pas que les programmes seront ajustés, a assuré M. Macron, qui souhaite donner « plus d’autonomie pédagogique » aux écoles.

Mais « dans des zones où il est difficile parfois d’enseigner », il a plaidé pour que les enseignants « soient beaucoup mieux rémunérés, aient en CP et CE1 beaucoup moins d’élèves par classe, et soient recrutés sur leur participation et leur adhésion à un projet pédagogique ou des techniques pédagogiques qui peuvent être différentes », a-t-il affirmé.

« Qu’on arrête d’obliger des jeunes enseignants d’aller dans les quartiers les plus difficiles parce qu’on gère la carrière de manière centralisée », a-t-il ajouté.

Enfin, il a estimé que « ce n’est pas à quelqu’un dans un bureau à Paris d’expliquer qu’il faut la même méthode d’apprentissage de la lecture partout en France ».