Frédéric Lafond, président de la FNADAC © DR / Frédéric Lafond

Frédéric Lafond, président de la FNADAC © DR / Frédéric Lafond

La quatrième édition des Assises nationales des Directeurs des Affaires Culturelles (DAC) aura lieu les 9 et 10 mars prochains à Strasbourg sur le thème « Culture et citoyenneté : quels défis relever ? » Cet événement est organisé par la FNADAC (Fédération nationale des associations des directeurs-trices des affaires culturelles) en coproduction avec l’Observatoire des politiques culturelles, l’Agence culturelle d’Alsace et le CNFPT, avec le soutien du ministère de la Culture et de la Communication, de la Région Grand Est, du Département du Bas-Rhin, de la Ville de Strasbourg et de la banque coopérative CASDEN. Frédéric Lafond, président de la FNADAC, a répondu à nos questions.

Pouvez-vous nous présenter les Assises de la FNADAC ?

Ce sont les quatrièmes assises de la FNADAC. L’idée est de réunir près de 450 personnes à Strasbourg pendant deux jours afin de discuter d’une thématique autour des politiques culturelles avec des chercheurs, des penseurs, des élus, des agents de collectivités. Le thème que nous avons choisi cette année est : « culture et citoyenneté : quels défis relever ? »

Nous avons fait venir beaucoup d’intervenants, de penseurs et de chercheurs. C’est une dynamique européenne car on interroge aussi la citoyenneté culturelle européenne, sachant que nous avons des solutions intéressantes dans d’autres pays en matière de politique culturelle. Nous aurons l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne notamment. Des pays européens qui réfléchissent eux aussi aux politiques culturelles dans un contexte de fortes contraintes financières et budgétaires. Il est donc nécessaire de trouver des solutions collectives.

Pourquoi ce thème ?

C’est un thème qui nous a paru important de développer dans un contexte où la question de la place des publics dans la politique culturelle est interrogée. Nous voulons voir comment une citoyenneté culturelle, c’est-à-dire une altérité culturelle, peut, peut-être, remobiliser les citoyens autour de leur envie de participer à la vie de la cité dans un contexte où la représentation politique est actuellement un peu mise à mal. C’est une dynamique de politique publique et nous avons souhaité mettre au cœur de notre questionnement les populations, les habitants, les publics, le citoyen.

Cette quatrième édition a été pensée selon une approche participative qui vise à permettre à chacun-e de construire son propre parcours de réflexion et d’échange. Différents types de temps de travail seront mis en place : le grand forum, pour les débats et conférences, des ateliers de 35 personnes pour traiter de manière plus approfondie les thématiques retenues, les agoras, temps d’échanges et de débats d’une durée de 1h30 autour de l’intervention de deux ou trois spécialistes et enfin les établis, espace de travail de 20 personnes afin de garantir à chacun la possibilité d’une participation active. Le programme est disponible sur notre site internet.

À la veille d’élections nationales d’une importance majeure, ces deux journées de rencontres et de formation veulent contribuer à faire de la culture une cause commune pour une citoyenneté active.

Quel est votre rôle au sein de la FNADAC ?

Je suis le président de cette fédération nationale depuis 2014. Mon rôle est de donner de la visibilité à nos partenaires, rappeler le rôle que nous avons, rappeler notre métier (directeurs des affaires culturelles), sans vision corporatiste car nous ne sommes pas un syndicat, mais nous sommes aussi là pour de partager des expériences, se donner les moyens de questionner des institutions d’élus, ministériels ou culturels. C’est à la fois une dynamique de réflexion et de représentation.