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En Belgique, la réforme de la formation initiale des enseignants a été dévoilée par le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FW-B), et devrait être lancée en mars.
Les professeurs du primaire et du début du secondaire devraient désormais suivre une formation de 4 à 5 ans, au lieu de 3 ans actuellement, via un “master de spécialisation”, qui feront d’eux des “instituteurs spécialisés”. Mais surtout, l’accès de ces derniers à la formation d’enseignant sera soumise, dès 2019, à la présentation d’une épreuve de maîtrise du français.
Ce test sera non contraignant, bien qu’obligatoire. Ainsi, indique Jean-Claude Marcourt, ministre de l’Enseignement supérieur, à La Libre Belgique, “les résultats ne pourront pas empêcher un étudiant de s’engager dans le parcours de formation, mais l’étudiant aura l’opportunité de suivre des remédiations lui permettant d’atteindre les compétences attendues.”
Le mauvais niveau en français : « un handicap pour leur future profession »
Comme le note Le Figaro, la maîtrise de langue française “figure comme l’une des premières cause d’échec pour les étudiants dans le supérieur en Belgique”. Selon la RTBF, les futurs enseignants wallons et bruxellois ne dérogent pas à cette règle, et sont nombreux à présenter « de fortes lacunes » dans la maîtrise du français.
La chaîne de télévision de la Communauté française de Belgique cite Dominique Ledure, professeur de didactique du français à l’Institut supérieur de pédagogie Galilée (ISPG) de Schaerbeek, dans la banlieue bruxelloise : « Il arrive bien souvent que dans nos évaluations, nous ne comprenions même pas ce que notre étudiant veut nous dire. Cela constitue un handicap pour leur future profession ». Et de préciser que la moitié des échecs en première année « seraient liés à la mauvaise maîtrise de la langue« .
En France, une parfaite maîtrise de la langue devrait aussi être exigée chez nos enseignants.