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Le Cevipof/CNRS vient de publier une enquête (étude numéro 4) sur les intentions de vote des fonctionnaires.

Le directeur du Cevipof/CNRS commente les résultats de l’enquête concernant les enseignants, dans un entretien à AEF.

L’étude a été menée auprès de 1 500 personnes du monde enseignant (1er et 2nd degré, supérieur, chefs d’établissements). Emmanuel Macron recueillerait 29 % des suffrages des enseignants au 1er tour de scrutin, le 22 avril, et Benoît Hamon 25%.

Mais globalement, tient à souligner Luc Rouban, « si l’on demande aux enseignants de se positionner eux-mêmes, 63 % se disent proches des partis politiques de gauche. Ce positionnement est très fort par rapport aux autres professions ».

Cependant, un vote enseignant centriste émerge fortement, puisqu’Emmanuel Macron recueillerait 29 % des voix des enseignants au premier tour des présidentielles.

Benoît Hamon ne convainc pas

Comment expliquer cette tendance ? Luc Rouban explique qu’il « y a un désaveu clair du parti socialiste chez les enseignants, échaudés par le quinquennat de François Hollande et peu convaincus de la crédibilité des propositions de Benoît Hamon. »

Enfin, si François Fillon est globalement rejeté par les enseignants (14,7 % d’intentions de vote), et que Jean-Luc Mélenchon est en baisse par rapport à l’enquête précédente (voir étude numéro 3), avec 16% d’intentions de vote (-4 points), Marine Le Pen obtiendrait tout de même un score de 7% d’intentions de vote des professeurs. En 2012, seuls 3,5% des profs avaient voté pour elle.

A noter, dans la Fonction Publique en général indique l’étude numéro 4, Marine Le Pen obtiendrait dans la catégorie C de la Fonction publique Hospitalière et de la Fonction Publique d’Etat respectivement 34,4% et 30% d’intentions de vote.