Neuf lycéens ont été placés en garde à vue mercredi après des incidents survenus lors d’un rassemblement contre les violences policières devant un lycée de Clichy (Hauts-de-Seine), à l’ouest de Paris, a-t-on appris de source policière.

En début de matinée, des lycéens ont d’abord tenté de bloquer l’accès au lycée professionnel René-Auffray de Clichy, notamment pour dénoncer les violences policières et soutenir le jeune Théo, victime d’un viol présumé à la matraque lors d’une interpellation début février.

Entre 08H00 et midi, « une petite centaine » de lycéens « au plus fort » du rassemblement se sont ensuite regroupés aux abords de l’établissement, selon un porte-parole de la police des Hauts-de-Seine, et des échauffourées ont éclaté en marge.

Deux voitures ont été incendiées, un scooter a brûlé par propagation et la vitrine d’un fleuriste a été brisée, a-t-on ajouté.

Les neuf jeunes placés en garde à vue, pour la plupart scolarisés dans cet établissement, sont soupçonnés de « jets de projectiles et incendies ».

L’un d’eux est soupçonné d’avoir déjà participé à un face à face tendu avec la police au même endroit mardi matin.

Par ailleurs, un autre jeune a été interpellé mercredi à Nanterre, soupçonné d’avoir incendié des matelas jetés aux encombrants en marge d’un autre rassemblement contre les violences policières devant la préfecture.

L’interpellation brutale de Théo, Noir de 22 ans à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), avait débouché sur la mise en examen de quatre policiers, dont l’un pour viol. L’affaire a suscité de nombreuses manifestations et déclenché plusieurs nuits de violences en banlieue parisienne.