Examen

Alex France/Flickr

Si l’aide aux devoirs existe déjà sur Internet ou via des applications mobiles comme Maths-vidéos, certains sites proposent désormais de faire les exercices à la place des élèves. C’était le cas d’Ivory Research outre-Manche, c’est désormais possible en France avec Bonnenote.fr. Le principe est simple : « Bonnenote apporte un service sur-mesure et unique d’aide à la rédaction de devoirs dans toutes  les matières, destiné aux étudiants francophones, du Collège au Master », peut-on lire sur le site.

Le système n’est pas sans rappeler celui d’Uber. Les étudiants sont ainsi mis en relation avec des rédacteurs qui effectuent le travail à la place de l’élève. Une fois la commande délivrée, le rédacteur est noté par le commanditaire et rémunéré en fonction. « Nous ciblons une clientèle d’étudiants, mais notre service intéresse aussi des parents qui aident leurs enfants dans leurs devoirs et veulent gagner du temps », explique le fondateur Victor Der Megreditchian dans Le Parisien.

« L’argent gangrène le système scolaire »

Le prix minimum demandé est de 7,20 euros. Celui-ci peut s’envoler en fonction du niveau exigé et du délai imparti. Sur cette somme, 70 à 90% est reversée au rédacteur selon le degré de satisfaction du demandeur. Le reste revient au site.

« Même si le procédé est légal, il pose un problème de moralité évident », indique au ParisienArnaud Parienty, professeur de sciences économiques et sociales, et qui expliquait dans une vidéo de Mediapart « comment l’argent gangrène le système scolaire ». « La seule chose que peut apporter cette entreprise, c’est une bonne note. Mais il n’y a aucune justification pédagogique à délivrer des copies toutes faites. Pour tirer parti d’une correction, il faut passer du temps à la décortiquer, l’expliquer et la travailler », ajoute-t-il.

Évidemment, si le site assure agir dans la légalité et sans plagiat, l’élève concerné peut s’exposer à un zéro, voire à des sanctions pénales et administratives s’il s’agit d’un diplôme d’État.