
L’Emission Politique / Duel entre Najat Vallaud-Belkacem et Marine Le Pen / 9 février 2017
L’Emission Politique du 9 février (sur France 2) consacrée au programme de Marine Le Pen pour la présidentielle 2017, s’est achevée avec un face à face enflammé entre la candidate du Front National et Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Education Nationale.
Après quelques minutes de flottement durant lesquelles cette dernière a défendu son bilan et critiqué la volonté de Marine Le Pen « d’empêcher les élèves étrangers d’accéder à l’école gratuite et laïque », le ton est rapidement monté.
« Vous mentez ! L’école n’est pas effondrée »
Najat Vallaud-Belkacem a reproché à la candidate du FN de « vouloir voir se développer des écoles privées hors contrat », en refusant leur encadrement (au nom de la « liberté de l’enseignement »), affaiblissant du même coup l’Ecole publique. « Comment apprendre les valeurs de la République dans ces conditions ? », a lancé la ministre, qui soutient Benoît Hamon.
Pour Marine Le Pen, la solution serait « d’apprendre à écrire et à parler le français », en consacrant « 50% du temps d’enseignement à l’école primaire » à son apprentissage. « Que supprimerez-vous à la place ? », a demandé Najat Vallaud-Belkacem à la candidate du FN, qui ne lui a pas répondu.
A Marine Le Pen, qui lui a reproché d’avoir « effondré » l’école, et d’être responsable de la « baisse de niveau des élèves », Najat Vallaud Belkacem s’est emportée : « vous mentez ! L’école n’est pas effondrée. Pour plus de la moitié des élèves de l’école française, nous avons la meilleure école du monde, l’une des meilleures du monde. Pour plus de la moitié. Regardez les classements ! C’est pour 20 à 30% d’élèves que ça ne se passe pas bien ».
Tensions autour du collège unique

L’Emission Politique / Duel entre Najat Vallaud-Belkacem et Marine Le Pen / 9 février 2017
Pour Marine Le Pen, si la France est « en bas du classement PISA », c’est à cause de « la pédagogie » actuelle de la ministre, avec « ses enseignements interdisciplinaires », qui ne fonctionneraient pas. Et d’indiquer que « tout le monde fuit l’école publique pour cette raison ».
Najat Vallaud-Belkacem s’est alors lancée dans la défense de l’enseignement public, arguant que « le niveau de scolarité y est supérieur au privé », et dénonçant la volonté de Marine Le Pen de vouloir « organiser un tri sélectif des adolescents », en supprimant le collège unique.
Un profond désaccord sur l’enseignement professionnel
« Vous voulez qu’à partir de la classe de 5e, certains élèves n’aient plus leur place dans le collège. Ceux qui sont en difficulté à 12 ans, vous dites qu’il faut les sortir, et condamner leur destin », a lancé la ministre de l’Education Nationale. Et de reprocher à la candidate du FN de vouloir « institutionnaliser » les inégalités sociales.
« Vous n’avez rien compris », a répondu Marine Le Pen. « Ce que je veux, c’est la revalorisation du travail manuel, que des enfants aient la possibilité d’intégrer des filières professionnelles », a-t-elle lancé. « Dès 12 ans ? Quels enfants ? Sur quelle base comptez vous les orienter contre leur gré dans de telles filières ? », a alors interrogé, en haussant le ton, Najat Vallaud-Belkacem.
Réponse de Marine Le Pen : « Je demanderai l’avis des parents ». Ironique, la ministre de l’Education Nationale a alors remarqué que dans le programme du FN, « il est inscrit qu’il faut précisément sortir les parents de l’école, car ils y ont pris trop de place ».
Et de conclure : « vous pensez faire honneur aux filières professionnelles et à l’apprentissage, en y orientant des élèves en échec et peu matures, et sans les connaissances générales de base ? Sur quels critères les orienterez-vous ? Saviez-vous ce que vous comptiez faire, à 12 ans ? »
Et de conclure : « vous pensez faire honneur aux filières professionnelles et à l’apprentissage, en y orientant des élèves en échec et peu matures, et sans les connaissances générales de base ? Sur quels critères les orienterez-vous ? Saviez-vous ce que vous comptiez faire, à 12 ans ? »
On remplace 12 ans par 16 ans et on a la situation actuelle.
« En bas du classement PISA » ? Euh, non : il suffit de consulter le classement en question pour se rendre compte que la France est au milieu du classement, aux côtés de la plupart des pays européens.
« A cause des enseignements interdisciplinaires » ? La dernière enquête PISA porte sur des élèves âgés de 15 ans, c’est-à-dire entrés à l’école aux alentours de 2003 – 2004. Les enseignements interdisciplinaires sont en application depuis … la rentrée 2016.
« Tout le monde fuit l’école publique » ? Depuis 1959, les pourcentages de l’école publique (80 %) et de l’école privée (20 %) ne bougent quasiment pas.
Cherchez les erreurs…
Erreur de casting ! NVB est peut-être une débatteuse acharnée, mais elle a beaucoup trop contribué à détruire le lycée et à rabaisser le niveau ! C’est probablement un des pire ministres de L’EN de l’histoire. Il fallait envoyer quelqu’un de plus sérieux en face de MLP. Elle a choisi Hamon, tant mieux, cela confirme que Hamon est un clown qui va couler le PS.
J’espère que le candidat qui éliminera MLP, le mien, saura éviter les démagogues comme NVB.
La phrase de la ministre synthétise tellement bien la problématique ! Elle y expose deux choses tres importantes : en premier lieu une orientation si définitive a 12 ans serait dramatique car beaucoup trop prématurée (en plus MLP préconise qu’elle soit faite par les parents ce qui n’est rassurant ni pour le choix ni pour les parents eux-memes, et risque de créer une double frustration des « orientés » vis-a-vis de l’ecole d’une part et de leurs parents d’autre part);
en second lieu la qualité et le bonheur des artisans s’epanouissent souvent dans l’intellectualisation de l’approche artisanale qu’ils peuvent avoir de leur art, lorsque leur horizon a été ouvert, et c’est important de le faire lorsqu’ils sont jeunes.
J’ai pu moi meme constater comment mes études supérieures ont influencé ma facon d’envisager ma pratique artisanale initiée avant ces études, et je goute chaque jour l’ouverture d’esprit qu’elles m’ont apporté et que je peux retraanscrire dans mon activité.
Je n’ecris pas souvent sur les themes politiques, mais ce qu’a défendu la ministre est la meilleure chose que j’ai entendue depuis des mois, voire des années, contre l’obscurantisme ambiant.
Mme belkacem noie le poisson, ce n’est pas parce que vous aurez refusé le doublement et par là donné le baccalauréat que le élèves seront mieux armés pour entreprendre des études supérieures.., car vous savez bien que vous avez supprimé plus de 600 heures de Français pour aménager des heures d’interactivités, simplement vous avez baissé le niveau de tous les examens, au niveau du collège et du lycée, résultat les test PITA donnent des résultats bien moins bons qu’ailleurs et la France est mal classée, et les élèves parlent et écrivent mal le français, et vous avez le toupet de vouloir coller aux enfants de CP l’apprentissage de l’arabe ? et vous etes là pour envisager avec les « constructivistes, » l’avenir de l’enfant?
1 – La ministre de l’EN ne s’appelle pas « Belkacem » mais Vallaud-Belkacem.
2 – « refusé le doublement » : le système éducatif français reste l’un de ceux qui font le plus redoubler les élèves.
3 – 600 heures de français « supprimées » ? On a beau chercher dans tous les emplois du temps, on ne voit de quoi il s’agit.
4 – des « heures d’interactivités » ? On connaît l’interdisciplinarité (qui d’ailleurs se fait généralement en français) mais l’interactivités, on ne voit pas.
5 -« Baisse de niveau de tous les examens » : vous avez des éléments pour l’étayer.
6 – « les tests PITA » : vous voulez parler des tests PISA ?
7 – « … qui donnent des résultats bien moins bons qu’ailleurs ». Faux : en lecture, les élèves français sont classés « au-dessus de la moyenne », en compétence scientifique et mathématique, « dans la moyenne ». Les enquêtes sont publiées, il suffit de s’y reporter.
8 – « Les élèves parlent et écrivent mal le français » : vous avez des chiffres ?
9 – « coller aux enfants de CP l’apprentissage de l’arabe » : les programmes officiels n’en disent rien.
10 – quel rapport avec les « constructivistes » ?