Créés pour répondre aux difficultés d’apprentissage et d’ »adaptation aux exigences scolaires » de certains élèves en primaire, les RASED ne rempliraient pas cette mission, selon une étude de l’Iredu, présentée fin janvier, et citée par l’AEF. Ce serait même le contraire : d’après Claire Bonnard, Céline Sauvageot et Jean-François Giret, les auteurs de l’étude, les RASED auraient un impact négatif sur certains apprentissages.
Un impact négatif « surtout auprès des moins faibles »
Pour en arriver à ces conclusions, les auteurs de l’étude ont évalué le niveau de 9 000 élèves du CP à la 5e, selon 3 critères : leurs « compétences sociales », leurs résultats à l’évaluation de CP, et leur maîtrise du langage. Ils ont ainsi pu constater que chez les élèves présentant des « caractéristiques comparables », ceux passés par les RASED redoublaient davantage que les autres.
En effet, si les élèves issus de RASED présentent une progression similaire aux autres en français, en mathématiques, l’impact des RASED « est fortement négatif, surtout auprès des moins faibles ».
Favoriser les aides « au sein de la classe »
Pour les auteurs de l’étude, le fait de regrouper des élèves « de faible niveau » pourrait créer un environnement pédagogique moins favorable, « avec des enseignants moins exigeants, des interactions entre élèves moins riches », dont pâtiraient les élèves les moins en difficulté. Ils pointent également du doigt les répercussions négatives « sur l’estime de soi » et la « stigmatisation » vis-à-vis des enseignants que pourraient provoquer le dispositif. De plus, soulignent-ils, « le fait de sortir l’élève de la classe […] ne fait-il pas perdre des apprentissages à l’élève qui ne les compense pas ? ».
Pour contrer ces effets négatifs, les auteurs proposent, entre autres, de « favoriser les aides au sein même de la classe« , en s’inspirant par exemple de la literacy hour britannique.
Déjà inquiétés par le peu de créations de postes et, plus récemment, par le projet de réforme de la formation des enseignants spécialisés, les RASED risquent d’être, une fois de plus, mis à mal par les résultats de cette étude.
Génial d’aller dns le sens des politiciens … pour récupérer des postes et surtout faire des économies ! Comment comparer ce qui est incomparable ….
la co-intervention des RASED dans les classes, ça fait belle lurette que ça se pratique. Encore des personnes qui font de grands rapports sans avoir jamais mis les pieds dans une classe.
Décryptage : si les élèves issus de RASED présentent une progression similaire aux autres en français, en mathématiques, l’impact des RASED « est fortement négatif, surtout auprès des moins faibles ». Premièrement, un élève n’est jamais « issu » de RASED, cela ne veut rien dire… l’élève est d’une classe et le reste même s’il est aidé par le RASED. Deuxièmement, les élèves aidés par le RASED suivent une progression similaire aux autres élèves en français car… ils ont été aidés dans cette manière par le RASED, mais ils sont plus faibles en mathématiques car le RASED n’a que très rarement le temps d’aider en maths… La proposition était donc bonne, mais il faut remettre les causes et les conséquences à leur place pour qu’elle reflète la réalité… Le reste de l’article est à l’avenant… Par exemple, les élèves qui redoublent sont aidés en priorité par les RASED… mais… ils étaient déjà redoublants avant l’intervention du RASED. Cet article est un ramassis de contre-vérités ….
qui veut tuer son chien l’accuse de la rage
Tout à fait d’accord avec Baco : les auteurs de cet étude ne connaissent certainement rien à la spécificité du travail des personnels spécialisés des RASED, qui n’a jamais été de faire rattraper des apprentissages à des élèves rencontrant de grandes difficultés au sein de la classe. Il s’agit d’abord de permettre à ces élèves de comprendre ce qu’ils font en classe, dans leur travail scolaire, de les aider à donner du sens à leurs apprentissages et à ce qu’ils font à l’école, de les réconcilier avec l’école et avec le fait d’apprendre, de créer ou re-créer une dynamique d’apprentissage dans laquelle ils ne sont plus ou n’ont jamais été, ayant souvent baissé les bras depuis longtemps face à des savoirs et des apprentissages dont ils se sentent assez souvent exclus parce que les percevant comme inaccessibles pour eux. Les auteurs de cette étude sont certainement des gens qui n’ont jamais fait l’expérience de se sentir exclu de l’accès à un savoir ou à un apprentissage donc qui ne savent pas combien cela peut être douloureux pour celui qui se trouve dans cette situation ; ces gens ont aussi sans doute la chance d’avoir eu les codes de l’école avant d’y entrer, les codes culturels de cette école si sélective, et d’être dans une connivence scolaire que beaucoup des élèves qui rencontrent des difficultés à l’école n’ont pas. Quand on ne sait pas de quoi on parle, il vaut mieux se taire. Et surtout, il faut arrêter de vouloir justifier des économies budgétaires en lisant des statistiques à l’envers : tout le monde sait depuis longtemps que les statistiques, on peut leur faire dire ce qu’on veut !
Un impact négatif « surtout auprès des moins faibles »…. normal, les personnels des RASED travaillent surtout avec les plus faibles, rarement, voire jamais avec les moins faibles : les personnels RASED ont pour mission d’aider les élèves qui rencontrent des difficultés durables (donc qui demandent du temps en termes de réponses parce que ces élèves ont besoin de plus de temps pour comprendre et apprendre) et persistantes (ce qui ne concerne pas les élèves les moins faibles).
Intéressant et réaliste mais rien n’est dit pour aider au sein de la classe ? Si on aidait les enseignants en réduisant le nombre d’élèves par classe et offrant des formations spécialisées dans le cursus normal et plus d’AVS, cela pourrait peut être une alternative positive ?!
Cette étude est à vomir!
Évidemment que les élèves qui redoublent ont été suivis par RASED puisque ce sont les plus en difficulté! En présentant les choses à l envers, on peut vraiment faire dire n importe quoi à une « etude », dont, soi dit en passant, on ne connaît ni le commanditaire, ni l organisme qui l a réalisée!
Et dire que les élèves ratent des apprentissages pendant l aide RASED serait presque risible si ce n était si grave: ceux qui sont suivis par le maître G (rééducateur) NE SONT PAS DANS LES APPRENTISSAGES! Et ceux qui sont suivis par le maitre E (maître d adptation) ont besoin de comprendre comment on apprend pour pouvoir accéder aux apprentissages!!!
Il y a même là dedans de quoi non seulement MAINTENIR les RASED mais en plus les RENFORCER: les élèves passés par le rased compensent en français!!! (En math aussi d ailleurs mais on est freiné par d autres limites en math qu en français.) Ce qui justifie grandement l efficacité du travail: on démarre avec un enfant qui n apprend pas (aide G) et on arrive à un élève qui « a compensé » (grâce à l aide E)!
Combien les auteurs de cette étude ont ils encore été payés pour ce tissu de mensonges???
Le lien de corrélation entre le taux de redoublement et le passage en Rased, même avéré, ne prouverait en rien une relation de causalité. Sinon, il serait logique de dire que puisque les enfants qui ont une angine ont presque tous de la fièvre, c’est la fièvre qui cause l’angine…
Corrélation n’est pas lien causal!!! Le BABA de la recherche scientifique…
Etude baclée pour faire sensation?
Entièrement d accord avec titouboisse.
Cette étude est faite par des personnes qui ne connaissent rien, ni à la classe ni au travail des rased.
C est une honte de vouloir tirer des conclusions hâtives et inappropriées sur les rased.
Quel objectif suivent ils? Faire des économies ou priver les enfants d une aide précieuse?
Dans les deux cas, cet article ne construit rien de positif…
Venez donc sur le terrain, auteurs de cette étude, venez sentir ces élèves qui vont au RASED, suivez les sur plusieurs mois, intéressez vous à leur origine sociale, allez parler avec les professionnels du CMPP, les assistantes sociales du secteur, avec les parents……avec ces enfants, bref, venez vivre notre vie, et après on fera avec vous un constat de l’utilité ou la non utilité des maîtres pédagogiques……..me manque cruellement dans ma petite école la rééducatrice, autre actrice du RASED, supprimée!!. Vous êtes vous déjà posez la question : « Quelle école idéale?? »
J’arrête là pour ne pas m’énerver contre toutes ces inepties!
Une maîtresse directrice qui s’interroge sur le boulot de certaines personnes, car nous, enseignants, on BOSSE!
quel était le postulat de cette enquête ? que voulait-on vérifier ou analyser ?
les critères proposés : compétences sociales , évaluations de CP et maîtrise de la langue . certes!
A quel moment avaient lieu ces investigations ? quel était le public de référence ? quel échantillonnage pour que cela soit significatif et de quoi ?
comment mesure-t-on des compétences sociales ? et après, pourquoi on a ou pas ces fameuses compétences sociales ? ou les acquiert-on? et comment ? quel impact sociétal sur ces mêmes compétences ? quelles sont ces compétences sociales ? qui à le monopole de les définir ? les politiques probablement . Compétence sociale numéro 1 : savoir détourner la loi, compétence sociale n°2 : parler un langage de sourd et prendre les autres pour des « demeurés . la liste est longue …..second critère : les évaluations nationales CP : elles dates du siècle dernier , si on regarde les références langagières, ça ne parle pas aux enfants.;; pour ce qui concerne la maîtrise de la langue : plus de 50% des enfants de 4 ans présentent un retard de parole et/ou de langage . et au vue de ces 3 indicateurs je ne vois pas comment on peut impacter les Rased.
Enfin! Il fallait bien que ça sorte un jour. Voilà des gens qui « travaillent entre autres départements en Margot, qui font pleurer Margot sur les pauvres enfants en difficulté, qui s’affichent comme leurs héroïques Saint-Bernard, mais dont les pratiques professionnelles restent bien mystérieuses, autant dire hors de tout contrôle. Mais oser partager ce genre de point de vue à voix haute, c’est bien sûr prendre le risque de se voir qualifié de droite, par les belles âmes du Snuipp. Bon, le Rased, ça donne surtout bonne conscience et ça permet de recycler des instits dont on ne sait plus quoi faire (les maîtres G, franchement…). Malheureusement, les élèves ne tirent aucun bénéfice de cette « aide » et parviennent en 6ème sans avoir le moins du monde réglé leurs difficultés. Désolé, tout le monde sait ça, voyons. Le Rased, ça fait bien rigoler dans les cours d’école, un peu moins les parents des enfants qui en « bénéficient ». Par chance ceux-ci sont rarement portés à se plaindre. Ils signent même des pétitions quand le Dasen veut fermer des postes. C’est dire…
Comme d’habitude, les pseudo pédagogique se soulèvent et crient au complot. Tout le monde sait que les rased ne sont pas efficaces et que les enfants qui ont (cette aide) qui est en réalité un fichage sur lequel s’appuient les enseignants pour justifier leur désinvestissement envers des enfants de certaines catégories sociales et leur arme fatale pour proposer le redoublement ou l’orientation en segpa au collège.
Les rased doivent être supprimés pour donner une chance aux enfants des pauvres , les segpa doivent disparaître aussi.Seules les classes ULIS ont montré leur utilité.
Je suis professeur depuis 27 ans et que personne ne vienne commenter ma participation à cette discussion , jai enseigné en zep, en segpa et dans la formation continue dés enseignants.