Faut-il supprimer l’agrégation ? La réponse est clairement oui, pour Fabrice Bouthillon, professeur d’histoire-géographie à l’université. Dans un ouvrage paru en janvier, l’enseignant, lui-même agrégé, multiplie les attaques contre l’agrégation, ce concours reposant « par essence sur la concurrence, la sélection et l’élimination des plus faibles ». Selon Fabrice Bouthillon, « les réflexes qu’on y acquiert sont donc les opposés directs de ceux qui font le bon enseignant ».

En outre, le passage des concours de l’enseignement engendrerait chez les candidats un « esprit de caste », avec, pour résultat, des enseignants « claquemurés par leur préparation dans leur discipline d’origine ».

Pour recruter les enseignants, il propose que « les titulaires d’un master qui seraient désireux d’enseigner » s’inscrivent simplement au rectorat de leur académie. Si les inscriptions sont trop nombreuses, Fabrice Bouthillon préconise que « la sélection s’effectue soit par les notes obtenues à l’université, soit par tirage au sort ».