Amphithéâtre université

Amphithéâtre université © Danielle Bonardelle – Fotolia.com

Une méga-université va voir le jour à Paris en 2018 : les universités Paris-Sorbonne (Paris IV) et Pierre-et-Marie-Curie (UPMC, Paris VI) vont fusionner pour donner naissance en janvier 2018 à Sorbonne Université, selon le vote vendredi 20 janvier des conseils d’administration de ces deux établissements situés au cœur de la capitale.

Accroître la visibilité de l’enseignement supérieur français à l’étranger

« Après presque un demi-siècle d’existence, les deux universités viennent de prendre une décision majeure en choisissant de fusionner. Il s’agit d’une nouvelle étape dans la longue histoire de la Sorbonne dont Paris-Sorbonne et l’UPMC, comme l’ensemble des universités parisiennes, sont héritières. L’ambition de cette nouvelle université pluridisciplinaire et de rang international sera de continuer à servir, comme cela a toujours été le cas depuis maintenant plus de sept siècles, l’enseignement et la recherche au cœur de Paris », est-il indiqué sur le site de la nouvelle université.

L’objectif du gouvernement est d’accroître la visibilité de l’enseignement supérieur français à l’étranger, alors que les classements internationaux, tels que celui de Shanghaï, dans lequel l’UPMC occupe le 36e rang (ce qui en fait la première université française), revêtent une importance croissante aux yeux des étudiants étrangers et des communautés universitaires internationales. D’où l’appellation Sorbonne, portée par plusieurs universités parisiennes, qui est un label très reconnu à l’international.

Une université de 54 000 étudiants

« L’ambition de cette nouvelle université pluridisciplinaire et de rang international sera de continuer à servir, comme cela a toujours été le cas depuis maintenant plus de sept siècles, l’enseignement et la recherche au coeur de Paris », indique le communiqué des deux universités.

La fusion entre Paris-Sorbonne, axée sur les langues et les sciences humaines, et l’UMPC, orientée vers les sciences, s’effectue sans Panthéon-Assas, spécialisée dans le droit, qui a abandonné le projet en cours de route. Guillaume Leyte, président de cette université, estimait dans un entretien au Monde en 2014 que « les effets [de cette fusion] seraient délétères à tous points de vue. »
La nouvelle entité regroupera 54 000 étudiants, 6 300 enseignants-chercheurs et 137 unités de recherche selon les chiffres officiels.