La classe inversée, ou flipped classroom, est désormais bien ancrée dans les pratiques pédagogiques de nombreux enseignants. Fin janvier 2016, la première Semaine de la classe inversée (CLISE) était organisée, et en juillet 2016, le CLIC, congrès francophone de profs « inverseurs », réunissait près de 800 participants. Face au succès de la première CLISE, une seconde édition se tiendra du 30 janvier au 4 février 2017.

De plus en plus de professeurs, de toutes disciplines et de tout niveaux, partagent leurs expériences et leurs bonnes pratiques de classe inversée. En histoire-géographie, en mathématiquesen musique, ou même en EPS, les enseignants semblent enthousiasmés par l’impact positif de cette méthode sur les élèves.

Toutefois, la classe inversée a aussi ses détracteurs. Pour Paul Devin, Inspecteur de l’Education nationale et secrétaire général du SNPI, « la classe inversée n’est pas une révolution pédagogique, mais une illusion ». Il pointe du doigt les limites de cette pratique, en particulier l’inégalité des élèves face à l’équipement numérique et leur manque de motivation hors du contexte scolaire.