Un prof doc avec ses élèves / FADBEN

Un prof doc avec ses élèves / FADBEN

Depuis 2009, les profs docs, sous la bannière de la FADBEN puis de l’APDEN, demandent la « réactualisation » de la circulaire de missions de 1986, afin d’être « considérés comme des enseignants à part entière. » Ils demandent ainsi que soit inscrit, « clairement », dans cette circulaire, « le rôle pédagogique en information-documentation du professeur documentaliste auprès de tous les élèves ».

Or, selon le SGEN-CFDT, l’élaboration de ce texte, depuis juin 2016, par un groupe de travail ministériel ne serait guère rassurante quant au « cadre permettant aux profs docs de mener à bien et de manière équilibrée leurs différentes missions ».

D’après le syndicat, la première version de la circulaire proposée par le ministère « était prometteuse ». Elle mettait ainsi en avant la « professionnalisation du professeur documentaliste », mais aussi « son rôle pédagogique et sa contribution à l’Éducation aux Medias et à l’Information (EMI) ». Toutefois, écrit le SGEN, « elle ne faisait pas référence aux compétences communes à tous les enseignants et ne permettait pas de dégager un profil clair et cohérent du métier ».

« Une nouvelle mouture de la circulaire inquiétante »

A l’issue du 3ème groupe de travail ministériel, la nouvelle mouture de la circulaire s’avère « inquiétante », note le syndicat. En effet, « toujours pas de références aux compétences communes partagées avec les autres enseignants », et en premier lieu « accompagner chaque élève dans la construction de son parcours de formation », déplore-t-il.

En outre, le SGEN remarque que « le champ d’intervention pédagogique et éducatif du prof doc est plus large que l’EMI », et que « cela doit être nettement affirmé ». Pour l’organisation, qui craint notamment une « accumulation de nouvelles missions », la mise en œuvre de l’éducation aux médias « ne doit pas reposer sur les seuls professeurs documentalistes ».

Selon le SGEN, le texte en cours d’élaboration doit « être simplifié et rééquilibré (entre la partie portant sur la politique documentaire et la partie pédagogique) », afin de » faire ressortir les missions qui sont les nôtres sur le terrain ».