
Tablettes hybrides et pédagogie inversée dans une classe de 6ème Dyslexie (reportage vidéo) / Strasbourg
Le collectif EduNathon s’est toujours opposé au partenariat entre Microsoft et l’Éducation nationale. Ce partenariat noué en novembre 2015 a pour but de « renforcer l’accompagnement proposé par Microsoft dans le cadre du Plan Numérique à l’École », comme il est précisé dans le communiqué de presse de Najat Vallaud-Belkacem.
Un accord qui avait fortement déplu aux associations de défense du logiciel libre et aux syndicats. Dans un communiqué publié le 3 décembre 2015 par l’APRIL (association de promotion et la défense du logiciel libre), ils dénonçaient « un partenariat indigne des valeurs affichées par l’Éducation nationale ». Cela présente « aux élèves un logiciel privateur et des formats fermés comme seuls outils incontournables », déploraient-ils. On pourrait craindre en effet que les enfants ayant utilisé des solutions Microsoft à l’école continuent à les employer toute leur vie.
Un accord illicite ?
En janvier 2016, le collectif EduNathon (qui regroupe des organisations de défense du « numérique libre », comme le Conseil national du logiciel libre, La Mouette et le Le Ploss-RA) a déposé un recours gracieux auprès du ministère, dénonçant le caractère « illicite » de l’accord conclu avec le géant du Web. Pour EduNathon, ce partenariat serait assimilable à un « marché public », et aurait donc dû être signé « après une procédure de mise en concurrence ».
Des actions en justice ont ainsi été mises en place, mais le TGI de Paris a estimé en septembre 2016 que « cet accord n’était pas illicite », rapporte Rue89.
Et l’autorisation des parents ?
Une charte visant à « assurer la protection et la vie privée des données personnelles des élèves et des enseignants » a été annoncée en mars 2016 par la ministre de l’Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem. Un document toujours attendu en début d’année 2017. La Direction générale de l’enseignement scolaire a néanmoins fait parvenir à EduNathon une lettre le 22 novembre dernier.
Dans cette missive, il est précisé que cette charte doit « guider les équipes pédagogiques vers des outils et services dont les caractéristiques leur permettront de se conformer aux exigences légales et de limiter leurs risques opérationnels et financiers ». Il s’agit donc de « créer une charte, véritable pacte de confiance portant sur l’engagement de la protection de la vie privée des élèves et des enseignants […] auquel chaque éditeur ou fournisseur de services pourra adhérer », peut-on lire dans cette lettre relayée par Next Inpact.
Contacté par cette même source, Maître Jean-Baptiste Soufron, avocat défendant les intérêts d’EduNathon sur ce dossier pointe du doigt le fait « que les expérimentations se font donc sous la responsabilité des directeurs d’établissement, ou directement de Microsoft. Et tout nous porte à croire que personne n’a demandé l’autorisation aux parents ».
Sous Windows XP et 7 la suite Office (Microsoft) semble s’installer par défaut et vient ensuite « pourrir » les fichiers LibreOffice. Pour les ouvrir il faut systématiquement passer par le clic droit et ce choix ne semble pas pouvoir être mémorisé par le système.
Bref, sauf si quelque chose m’a échappé, il semble que la suite Microsoft s’accapare les fichiers odt, dos, odp sans pouvoir les gérer correctement.