Emmanuel Macron souhaite diviser par deux le nombre d’élèves dans les classes de CP et de CE1 des zones d’éducation prioritaire, ce qui suppose de recruter 12.000 instituteurs de plus, a-t-il affirmé samedi à l’occasion d’un déplacement à Hellemmes (Nord).

« Je veux que sur (les) 12.000 classes (de CP et de CE1 en zone d’éducation prioritaire) on divise par deux le nombre d’élèves », a affirmé le candidat à la présidentielle, après avoir visité une école de cette ville de la banlieue de Lille, dont le maire PS, Frédéric Marchand, lui a apporté son soutien.

Pour M. Macron, ces 12.000 nouveaux enseignants seront pour partie des créations nouvelles de postes et pour partie des embauches qu’il reste à faire sur les 60.000 programmées pour le quinquennat de François Hollande.

Ces nouveaux postes seront financés « en redéployant les moyens et en particulier en faisant des économies dans d’autres parties de l’éducation », a précisé M. Macron.

L’ancien ministre de l’Economie entend notamment « réduire le coût du baccalauréat » qui « aujourd’hui coûte très cher parce qu’on passe beaucoup trop d’épreuves » en augmentant le nombre de matières faisant l’objet d’un contrôle continu.

Pour le candidat, la « priorité » en matière de politique éducative doit porter sur « les premiers âges », en maternelle et pendant les deux premières années de l’école primaire, car « c’est essentiellement sur ces années » que l’on « reproduit les inégalités sociales ».

« Essayer de rattraper les inégalités de départ », c’est « une bataille fondamentale que mène l’école en particulier dans ces quartiers dits prioritaires », a souligné M. Macron. « On doit investir beaucoup plus pour ceux qui ont moins pour permettre de rattraper ces écarts », a-t-il affirmé.

Le candidat a rappelé son souhait de développer la médecine préventive à l’école en instaurant un « service sanitaire » de trois mois pour les 40.000 jeunes en formation de santé. Il souhaite aussi « donner plus d’autonomie aux communautés pédagogiques » et valoriser le salaire et la carrière de ceux qui enseignent dans des zones difficiles.