La présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse (Les Républicains) a présenté lundi les priorités de son budget régional 2017, en prévoyant de poursuivre la hausse de l’investissement, axé notamment sur les transports, les lycées et le développement économique.

Le budget 2017 de la région sera débattu par les conseillers régionaux du 23 au 26 janvier.

« C’est un budget des engagements tenus », a dit d’emblée devant la presse Mme Pécresse. « Nous continuons la hausse de l’investissement et la baisse des dépenses de fonctionnement ».

Sur un budget total de 5,25 milliards d’euros, les dépenses d’investissement vont s’établir à 2 mds d’euros (en augmentation de 17,7%, une hausse « historique », selon Mme Pécresse) et les dépenses de fonctionnement vont s’établir à 2,2 milliards (-3,9%). L’emprunt d’équilibre s’établit à 800 M EUR (dont 530 pour rembourser la dette).

« Sur nos dépenses, nous sommes la région la plus économe de France », s’est vantée la chef de l’exécutif régional, avec « 253 millions d’euros d’économies qui auront été réalisés en deux ans », soit « 64% des engagements de campagne » (400 millions d’économie prévus).

La région a par exemple réduit de 22% les dépenses de réception par rapport à 2015.

Elle a aussi réduit de 18% en deux ans (soit 19 millions d’euros) le budget des 28 organismes associés (Agence des espaces verts d’Ile-de-France, Bruitparif, Comité régional du Tourisme, etc.). « On réinternalise certains services ou on les regroupe », pour « éviter les doublons », a expliqué Mme Pécresse.

« Sur le tissu associatif, on a répercuté les baisses de dotation de l’Etat », a justifié Mme Pécresse, et « les associations qui n’ont jamais rendu de compte d’activité ne se sont pas vu renouveler leur subvention » (pour un montant total de 24 M).

Les transports, plus gros budget de la région (1,5 Md EUR), verront l’investissement augmenter de 23% (pour atteindre 738 M), notamment avec la modernisation du matériel roulant, le plan anti-bouchon, le plan vélo, le plan bus, etc… « Un budget d’une ampleur sans précédent », a dit le vice-président en charge des Finances Stéphane Salini.

Le développement économique verra son budget investissement augmenter de 34,4% (pour atteindre 141 M EUR), celui de l’environnement augmentera de 35,6% (86 M EUR), avec le fonds propreté contre les dépôts de déchets sauvages, l’aide au renouvellement des véhicules polluants pour les artisans et commerçants, le plan vert pour revégétaliser les villes (qui sera présenté au premier semestre).

L’investissement dans les lycées va augmenter de 25,8% (pour atteindre 505 M EUR), avec notamment un plan d’urgence pour la rénovation et la construction de lycées qui sera adopté en mars.

Autres secteurs où l’investissement est en hausse: la culture (+24%, à 40,7 M EUR), la recherche et l’innovation (+24,6% à 27,9 M EUR) et le sport (+54,7%, à 46,4 M EUR).

Le logement voit lui son budget baisser de 110 M EUR (en 2016) à 78,1 M EUR. La région ne consacrera plus que 40 M EUR au logement social (contre 70 M en 2016), et uniquement pour les villes en dehors du périmètre de la Métropole du Grand Paris, qui a récupéré la compétence Logement depuis le 1er janvier, avait justifié Valérie Pécresse la semaine dernière.