
Les lycées ex-ZEP étaient en grève le 3 janvier, et manifesteront le 5 / photo de Touche pas ma ZEP diffusée sur Twitter
En novembre dernier, face à la volonté de Najat Vallaud-Belkacem de cantonner l’éducation prioritaire aux écoles primaires et aux collèges, les enseignants de nombreux lycées s’étaient mobilisés pour élargir la carte des REP à ces établissements. Ils avaient fait grève et/ou manifesté.
Pour la rentrée, le 3 janvier, « Touche pas ma ZEP » a appelé à la poursuite de la mobilisation, en appelant à une grève reconductible – suivie hier et aujourd’hui, selon le collectif, par les enseignants de plusieurs dizaines d’établissements, dont 25 en Île-de-France. A noter que 90 lycées ont signé « l’appel aux personnels des lycées en éducation prioritaire » de « Touche pas ma ZEP ».
Ce dernier demande le maintien de certains lycées dans l’éducation prioritaire (les ZEP ont été supprimées en 2014, et le dispositif REP / REP + mis en place ne concerne pas les lycées) – afin, notamment, d’éviter les classes surchargées.
Une « carte élargie » des lycées en éducation prioritaire
« Nous demandons avant tout la publication d’une carte élargie des lycées en éducation prioritaire (avec le maintien de tous les lycées ex-ZEP et l’entrée de nouveaux lycées qui devraient légitimement en relever) », peut-on lire dans un communiqué de « Touche pas ma ZEP ».
Le collectif réclame aussi la création d’un « statut unique de l’éducation prioritaire », établi « selon des critères objectifs clairement identifiés », afin de « sortir de la jungle des labels actuels » et de pouvoir « juger en toute transparence de l’équité de la distribution des moyens alloués ».
450 postes pour les lycées ZEP défavorisés : « de la poudre aux yeux »
Face à la mobilisation des ex-lycées ZEP, Najat Vallaud-Belkacem avait annoncé, le 28 novembre, la création de 450 postes, afin que les établissements « connaissant le plus de difficultés sociales, puissent avoir encore moins d’élèves par classe, et plus d’adultes dans l’établissement ».
Mais selon « Touche pas ma ZEP », qui est soutenu par le SNES-FSU et Sud-Education, « ces 450 emplois sont affectés pour la seule rentrée 2017 », sans « garantie sur leur maintien » à la rentrée suivante. Pour le collectif, cette création de postes est donc « dérisoire » et « insignifiante au regard des besoins » des ex-lycées ZEP. Ainsi, indique-t-il, « cette annonce n’est que de la poudre aux yeux ».
Une réforme programmée « courant 2017-2018 »
Fin novembre, le ministère de l’Education nationale a annoncé, outre cette « dotation exceptionnelle » de 450 « emplois nouveaux », la programmation, « courant 2017-2018 », d’une réforme de l’éducation prioritaire, destinée aux lycées.
Ainsi, Najat Vallaud-Belkacem rappelle que le gouvernement a d’abord réformé les « réseaux écoles-collèges » en 2015, mais que « les lycées seront à leur tour concernés ». En attendant, la ministre a assuré ne « pas oublier » les lycées accueillant « les élèves les plus défavorisés », et leur a promis de maintenir leurs indemnités et droits de mutation, jusqu’en 2019.
Ce mercredi 4 janvier, « diverses actions locales », centrés « autour des établissements » toujours en grève sont prévues. Le lendemain, 5 janvier, une manifestation devrait avoir lieu à Paris, à partir de 14h, à l’angle de la rue de Grenelle et de la rue St Guillaume.
@tpamz @LeBondyBlog @lemonde_fr @LCI pic.twitter.com/3p0l2pJqru
— Joshua Peabody (@PeabodyJoshua) 3 janvier 2017
Un rassemblement de Touche pas ma ZEP était organisé, hier, à Paris, place de la République. Une journée d’action devrait avoir lieu le 5 janvier, avec une manifestation qui se déroulera également dans la capitale.
Modération par la rédaction de VousNousIls. Conformément à la loi relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. Pour exercer ce droit adressez-vous à CASDEN Banque Populaire – VousNousIls.fr 1 bis rue Jean Wiener – Champs-sur-Marne 77447 Marne-la-Vallée Cedex 2.