fournitures scolaires © Fotolia

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PISA est une enquête menée tous les 3 ans par l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) auprès des jeunes âgés de 15 ans, dans 72 pays du globe. Le but est d’évaluer l’acquisition des savoirs et savoir-faire essentiels à la vie quotidienne à la fin de la scolarité obligatoire. Les tests portent sur la lecture, les mathématiques et la culture scientifique, avec un sujet privilégié lors de chaque enquête. En 2015, c’est la science qui était à l’honneur.

« Un très sérieux problème de qualité »

Dans les résultats de PISA, la France se classe au 26e rang avec 495 points, derrière l’Allemagne et au même niveau que les Etats-Unis, mais devant l’Italie. Néanmoins, deux pays européens critiquent les résultats de cette étude : la Suisse et le Luxembourg. Deux pays aux places bien différentes. La Suisse se classe ainsi 18e en maths, 8e en sciences et 28e en lecture.

Ces résultats ne sont pas jugés crédibles par Christoph Eymann, conseiller d’Etat bâlois et président de la CDIP, dans une lettre envoyée au secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurria, et dont les propos sont relayés par Le Temps : « nous sommes confrontés à un très sérieux problème de qualité dont les conséquences sont difficilement mesurables ». Dans un communiqué, le Syndicat des enseignants romands juge même le travail de l’OCDE « peu professionnel » et les résultats sujets à « de nombreuses interrogations ».

« Il y a quelques années, les responsables de l’éducation étaient tous envoyés en Finlande pour étudier le système éducatif performant de ce pays. Ensuite, Shanghai est devenue la référence, maintenant c’est Singapour », ironise Stefan Wolter, directeur du Centre suisse de coordination pour la recherche en éducation.

« Que vaut ce classement international ? »

La Suisse n’est pas le seul pays européen à remettre en cause cette enquête internationale. Du côté du Luxembourg, pays mal classé dans cette étude, on estime qu’il est inutile de comparer certains pays. « À quoi bon comparer les champions de PISA, la Finlande ou le Japon, qui n’affichent respectivement que 4% et 1% d’élèves avec contexte migratoire en 2015, avec le Luxembourg et ses 49% ? Que vaut finalement ce classement international, en l’absence de pays vraiment comparable ? », s’interroge Claude Meisch, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse du Grand-Duché. « Cette étude ne nous apprend rien de nouveau », ajoute-t-il.